La franchise d’entreprise

S'exporter au-delà des frontières

Le 15/06/2016
par Mélanie Kochert
La franchise, apanage de l’industrie du luxe ? Plus aujourd’hui… Pour valoriser son savoir-faire et son modèle économique à l’international, le système offre aussi aux artisans de vraies perspectives de développement. Exemple avec Pascal Tepper, devenu chantre de la boulangerie française au Moyen-Orient.
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Pascal Tepper (col MOF) à Abu Dhabi.

Son talent lui a valu d’être consacré Meilleur Ouvrier de France (MOF) et Chevalier de l’Ordre national du Mérite. Un prestige dont Pascal Tepper a su tirer parti, à l’international notamment. En quelques années, l’artisan de Pecquencourt (Nord), troisième de la lignée familiale, a tracé son chemin, loin, vers l’Est. Sa marque aussi. À Dubaï, au Qatar, à Abu Dhabi, il est devenu un ambassadeur de la baguette française, à la tête d’une franchise qui porte son nom : Pascal Tepper French Bakery.

"À chaque décennie, je me suis fixé un nouvel objectif dans ma vie. Arrivé à 50 ans, j’ai voulu tenter quelque chose de nouveau", se souvient l’homme à la belle moustache argentée. Pourtant déjà très sollicité sur le plan professionnel, entre stages, concours et démonstrations de son art boulanger, Pascal Tepper, qui n’a "jamais compté ses heures", choisit alors de jouer la carte de l’export. Challenge. S’associant au Groupe Atlas, l’artisan développe un projet de franchises, qu’il choisit d’implanter aux Émirats Arabes Unis. "À Dubaï, la clientèle, composée de locaux et d’expatriés est riche mais exigeante ; elle attend que l’on lui propose des produits de qualité", précise l’intéressé. En la matière, bonne pioche, le MOF s’y connaît. "Cela a tout de suite marché".

Partenaires particuliers

Sur place à plein-temps, son chef exécutif et ses bras droit veillent aujourd’hui au bon respect de la charte de la désormais célèbre French Bakery. L’artisan-entrepreneur de Pecquencourt passe également une semaine par mois au Moyen-Orient. "L’important, pour se lancer, c’est de trouver le bon partenaire en local. Quelqu’un avec qui l’on a une confiance réciproque." De quoi finaliser la "combinaison gagnante : un produit magnifique, une équipe investie, le respect d’une tradition et d’un tour de main".

Si son projet de franchise lui a offert des promesses enthousiasmantes, Pascal Tepper l’affirme, "exporter n’a pas changé ma façon de faire. Je suis toujours un artisan dans l’âme, même si, de fait, les impératifs du chef d’entreprise ont pris plus de place. C’est une autre façon de voir et de pratiquer le métier."

Facebook : Pascal Tepper French Bakery

Et si vous deveniez franchisé ?
L’artisanat fournit de nombreuses opportunités à qui souhaiterait s’installer en tant que franchisé, sur le territoire ou à l’étranger. Contrairement à la plupart des secteurs, où des qualités de vente et de contact peuvent suffire, l’artisanat exige en général que les franchisés soient eux-mêmes du sérail, ou possèdent un certain nombre de connaissances du métier. Pour éviter des écueils, mieux vaut ne pas prendre de décision définitive avant d’avoir soumis la proposition d’affaire à une lecture critique : étude du marché, du concept, sa rentabilité, et de l’ensemble des documents remis par le franchiseur, idéalement avec son entourage, un avocat d’affaires ou un conseiller.
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