Nouvelles technologies

Digital : cinq pistes à exploiter

Le 14/12/2015
par Sophie de Courtivron
En faisant de la veille, les artisans peuvent venir voir arriver les nouveautés, et anticiper les changements à intégrer, au moment voulu, à leur entreprise. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont donc une source d'opportunités. Voici quelques questions à se poser.
Partager :
Grâce aux NTIC, les artisans peuvent accroître considérablement leur rayonnement.

Un commerce digitalisé ?

Les usages numériques peuvent enrichir ou améliorer le parcours client dans le point de vente. "Pendant la queue, mettez une tablette à disposition des clients, qui pourront laisser un avis sur votre page Facebook", illustre Pascal Daniel, chargé de mission TIC à la CMA d’Alsace. Attention, les dispositifs mis en place doivent "mettre en avant ce qu’Internet ne propose pas : la convivialité et les conseils vendeurs", précise Pierre-Alain Weill, de POPAI France. Pour commencer, "rappelez, par de simples étiquettes sur les produits du magasin, ceux que vous avez mis sur Facebook, Pinterest…", suggère David Barthe, directeur associé du cabinet Albiste ; des écrans peuvent aussi être installés (pour présenter le savoir-faire, etc.) ; et pourquoi pas des "tags NFC" ?

Mettre des tags NFC ?

Accéder à une promotion, donner des informations produit, renvoyer sur une page Facebook... en approchant son téléphone mobile (équipé NFC) d’une étiquette mise dans le commerce, c’est possible ! Le tag NFC ("near field communication") est une étiquette intelligente constituée d’une puce électronique stockant des données, et d’une antenne. Le geste du client déclenche une action sur le mobile, qui dépend de la manière dont chaque étiquette a été programmée. De nombreux sites, comme nfctagstore.com (en français), proposent l’achat d’étiquettes en gros ou au détail, avec un usage associé. La gestion du contenu des étiquettes, qui sont reprogrammables (à la différence des QR codes), se fait via une interface très simple, souvent sous le format d’une appli.

Développer une appli ?

Par rapport à un site accessible via un smartphone, une application apporte un lien direct avec l’utilisateur en étant interactive (prise en compte de ses gestes ou ses déplacements), ultra-personnalisée, très ergonomique (rapide), en présentant différemment les informations, etc. Chaque type de smartphone a son propre système d’exploitation (iOS pour Apple, Android pour Google…), sans oublier les tablettes, et chaque support exige un développement différent. Les mises à jour sont donc fréquentes, sans compter l’évolution des technologies… Le coût ne sera pas anodin, et le besoin et les objectifs doivent donc être très clairs. Il est possible de créer soi-même des applis dans le Cloud (mais leurs fonctionnalités sont limitées) : MyApphone, dans le Cloud Business Store SFR, propose ainsi aux TPE des applis par métier.

Se lancer dans l'email marketing ?

Pour fidéliser les clients et faire de la publicité sans trop de frais, l’e-mail marketing "est l’envoi en masse en temps réel d’un message à une base d’abonnés, tout en bénéficiant de statistiques sur ces envois", pose Vincent Martinet, président de Kiwup, société qui a lancé la plateforme d’e-mailing SimpleMail. Qui dit "statistiques" dit "mesure de performance de la campagne" à l’aide d’indicateurs fournis par les outils (ouvertures, clics…). Avant de commencer, l’artisan doit se constituer une base de données de qualité (via son site…) et recueillir le consentement explicite de ses contacts (en B to C, la loi l’exige). Il est recommandé de segmenter les envois en fonction de leur typologie (prospects, nouveaux et anciens clients, adhérents…) et d’émettre des messages attractifs ! Il y a deux types d’outils : le logiciel d’e-mailing installé sur un poste et les plateformes en mode SAAS. Même si la solution est gratuite, le coût sera proportionnel au nombre d’emails envoyés. 

Des objets connectés ?

L’intégration de l’Internet dans le réel via les objets du quotidien ? "De nombreux métiers peuvent y réfléchir, affirme Pascal Daniel. On peut imaginer beaucoup d’usages de la connexion des objets vendus par les artisans, qui peuvent se demander en quoi une connexion web donnerait de la valeur ajoutée au service qu’ils apportent". Les objets connectés sont développés dans un esprit de réponse à un besoin. Des serrures - et tout ce qui est domotique - qui peuvent être commandées à distance ? Des chaussures qui comptent les pas ? Un pot de fleur qui indique quand la plante a soif ? Un artisan peut donc envisager de faire appel à une start-up qui développera une solution adaptée à ce qu’il fabrique. Les artisans qui font des objets fondés sur l’électronique doivent d’autant plus se poser la question de les rendre "intelligents"…

Partager :