Étude

Emploi : la reprise d’activité se confirme en juillet

Le 01/09/2021

par Cécile Vicini

Sur l’ensemble du mois de juillet, 80% des salariés travaillent dans une entreprise à l’activité inchangée ou en hausse, malgré le contexte lié à la crise sanitaire. Ce sont les chiffres mis en avant par la Dares (Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques), dans un document publié ce lundi 30 août. Quels sont les éléments révélateurs de cette étude et de quelles tendances sont-ils les témoins ? Décryptage.

La mécanique de l’emploi relancée

Le nombre d’entreprises qui ont été à l’arrêt pendant la crise, ou qui ont connu une très forte baisse d’activité, est de nouveau en baisse : une mouvance positive, dans la lignée de celle du mois de juin.

Cette tendance se confirme notamment dans les secteurs particulièrement affectés par les mesures restrictives liées à la Covid-19, à savoir ceux des arts, des spectacles, des activités récréatives et de l’hébergement-restauration.

Autre bonne nonne nouvelle : pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, en mars 2020, les structures en pertes d’activité représentent moins de la moitié des salariés.

Du côté du chômage partiel, même constat, la diminution se poursuit : 0,6 million de salariés ont été placés en activité partielle au mois de juillet dernier. Les deux motifs principaux sont :

l’indisponibilité des salariés considérés comme fragiles/vulnérables et la garde d’enfants (48%) ;
la baisse d’activité, notamment les réductions des débouchés et des commandes (31%).

→ Un chiffre bien inférieur (-56%) à celui du mois de juin qui enregistrait alors 1,4 million de personnes en activité partielle.

À noter que la part de salariés couverts par un accord sur l'activité partielle de longue durée (APLD) n’a pas changé en juillet en comparaison aux mois précédents.

Quelles sont les perspectives économiques ?

Malgré ces bonnes nouvelles en matière de reprise d'activité, le rebond épidémique dû au variant delta et la mise en place du passe sanitaire dans les lieux recevant du public impactent les perspectives économiques.

→ 42% des entrepreneurs estiment qu'un retour à la normale de l'activité aura lieu dans les trois mois (soit une perte de deux points après trois mois de hausse).

Pour ce qui est du secteur de l’hébergement et de la restauration, les entreprises sont encore plus prudentes et redoutent une reprise en demi-teinte, altérée par les contrôles du passe sanitaire des clients à l’entrée de leurs établissements.

→ Seules 5% des entreprises interrogées envisagent une reprise à court terme (de un à trois mois), ce qui représente une baisse conséquente de 16 points en un mois.

Quelles sont les difficultés que rencontrent les entreprises ?

Au 31 juillet, les entreprises participant à l’étude (toutes activités confondues) ont pointé deux difficultés majeures :

le manque de personnel (22%) ;
la perte de débouchés.

Cependant, le risque de conclure un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ou des licenciements pour motif économique reste bas.

Le télétravail perd du terrain

Les salariés en télétravail sur cinq jours ne représentent plus que 14% du public salarié. En parallèle, au 31 juillet, 38% des salariés travaillent dans une entreprise où cette pratique n’est pas autorisée.

Cette proportion est plus élevée dans les plus petites structures, elle perd en revanche des points en fonction de l’augmentation de la taille de l’entreprise.

>> Accédez à l’ensemble de l’enquête ici.