Santé financière

Malgré la hausse des coûts, la trésorerie des TPE et PME se maintient

Le 30/05/2022
par Cécile Vicini
Le baromètre Bpifrance, Le Lab et Rexecode, « Trésorerie, Investissement et Croissance des PME/TPE », nous permet d’y voir plus clair sur la santé financières des TPE/PME au deuxième trimestre 2022. En ligne de mire : les difficultés d’approvisionnement et les hausses de prix occasionnées par la crise sanitaire et relayées par le conflit russo-ukrainien. Si un premier constat se veut rassurant, avec une trésorerie qui reste dans une zone de confort, la deuxième observation montre en revanche des investissements en berne.
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Interrogées durant la deuxième quinzaine d’avril, les TPE et PME françaises jugent la situation de trésorerie « globalement favorable » malgré les conséquences géo-politiques de la guerre en Ukraine.

Les conditions d’accès au crédit, elles, restent favorables mais ce sont les intentions d’investissement pour 2022 qui interrogent avec une tendance à la hausse. Les dirigeants sont ainsi plus nombreux à se préparer à des hausses sur les coûts, mais aussi sur les salaires et les marges nettes.

Une trésorerie sauvée au détriment des investissements

Au cours des trois derniers mois, les dirigeants de ces petites et moyennes entreprises constatent et anticipent une « légère détérioration » de leur trésorerie tout en la jugeant encore « confortable » pour 76% d’entre eux.

Parallèlement, 55% des dirigeants interrogés se disent prêts à investir pour l’année en cours alors qu’ils étaient 59% en février. Une perte de quatre points qui témoigne du manque de visibilité sur les temps à venir, notamment avec l’enlisement du conflit.

Dans la plupart des cas, ces investissements porteront sur le renouvellement et la modernisation des équipements, l’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production

→ Point positif de l’étude, le motif environnemental pour l’investissement de projets grimpe en flèche. Il est cité par 35% des dirigeants, soit 12 points de plus en comparaison à la période pré-Covid.

Des difficultés de financement croissantes

Les conditions d’accès au crédit sont en légère baisse, mais restent tout de même favorables sur le court et le moyen terme.

La part des interrogés qui déclarent rencontrer des difficultés de financement est de 16% (+2 points) mais reste inférieure aux niveaux observés avant la crise sanitaire.

Les difficultés de financement des investissements sont en progression avec un niveau à 18% (+3 points), mais sont tout de même en baisse à l’échelle annuelle.

Le recrutement au coeur des préoccupations

La pénurie de main d’oeuvre et les difficultés de recrutement occupent la première place (56%) des préoccupations chez les dirigeants. Vient ensuite la montée des prix et des coûts avec une part de 39%.

Pour ce qui est des difficultés d’approvisionnement, elles concernent désormais une grande majorité des dirigeants (72%) et 70% d’entre eux estiment qu’elles sont de plus en plus importantes et qu’elles vont se maintenir sur au moins un an.

>> Consulter l'intégralité du baromètre

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