Nicolas Hulot présente le Plan Rénovation énergétique

Entamées l'hiver dernier, les concertations sur le Plan rénovation énergétique ont finalement abouti à un plan axé sur la traque des bâtiments énergivores.
Les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent 45 % de la consommation du pays en énergie. Le secteur génère environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre. L'objectif du gouvernement est de rénover 500 000 logements par an, en mobilisant une enveloppe de 14 milliards d'euros sur cinq ans.
Autres objectifs : celui de 100 000 logements HLM annuels rénovés par les bailleurs sociaux et 250 000 logements particuliers rénovés par an, grâce au crédit d'impôt, à l'Eco-prêt à taux zéro (ECO-PTZ), ou aux certificats d'économie d'énergie.
Le plan gouvernemental vise aussi la rénovation de 150 000 "passoires thermiques" par an, des logements particulièrement énergivores (étiquetés F ou G). La France en compte entre 7 et 8 millions.
"Effort drastique de simplification" pour les particuliers
Lors de la présentation officielle du plan, organisée le 26 avril à Angers, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a adressé un message directement aux particuliers. "N'ayez pas peur des travaux", a-t-il lancé, assurant qu'il avait pour ambition de "clarifier, fluidifier et simplifier tous les dispositifs".
Trop souvent, a rappelé le ministre, "soit les Français ignorent, soit sont dissuadés" par la complexité des procédures.
L'ECO-PTZ simplifié, le CITE transformé en prime
Lancé en 2009 et accordé sans conditions de ressources, l'ECO-PTZ, va être revu pour être accessible aux ménages les plus modestes. Jugé complexe, il va par ailleurs être simplifié en vue d'alléger les démarches. Un Fonds de garantie pour la rénovation énergétique doté de plus de 50 millions d'euros doit, par ailleurs, faciliter la distribution de ce prêt aux plus modestes. Quelque 35 000 ménages pourraient alors en bénéficier.
Le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) sera, lui, transformé en prime dès 2019, pour permettre aux ménages de toucher l'aide plus rapidement. Son mode de calcul sera revu pour tenir compte de l'efficacité énergétique des travaux planifiés.
Parmi les autres pistes évoquées figurent la création de "nouvelles incitations réglementaires ou fiscales", comme un bonus-malus appliqué sur la taxe foncière ou lors de la vente des logements.
L'Etat va aussi agir sur son propre parc immobilier pour "faire des bâtiments publics des bâtiments exemplaires", en rénovant le quart d'entre eux en cinq ans. Les collectivités territoriales pourront aussi bénéficier de 3 milliards d'euros de prêts de la Caisse des dépôts (CDC) sur le quinquennat.
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