Perspectives

7 propositions pour réformer l'apprentissage

Le 09/11/2017
par lemondedesartisans.fr
A la veille des premières concertations sur la réforme de l'apprentissage avec les partenaires sociaux, puis les régions, l'Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l'artisanat (APCMA) a présenté sept propositions concrètes pour "réformer, simplifier et moderniser" l'apprentissage.
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Apprentis en menuiserie autour d'un établi écoutant leur maître d'apprentissage

Repoussées de quelques jours, les concertations officielles autour de la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle débutent vendredi 10 novembre avec les partenaires sociaux.

A cette occasion, le réseau des Chambres de métiers et de l'artisanat (CMA), très impliqué dans ce vaste chantier social (cf. programme de mandature 2016-2021) a souligné la nécessité d'une "refondation" de l'apprentissage, qui passe par la levée de freins identifiés de longue date par les formateurs et les institutions de l'Artisanat. En effet, chaque année, les centres de formation des apprentis (CFA) forment 100 000 apprentis.

Réformer, simplifier, moderniser

"Il y a des bacheliers sans affectation alors que l’artisanat peine à recruter", a rappelé le président de l’Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), Bernard Stalter. "Former plus vite, de façon plus moderne, en intégrant le numérique, développer la formation à distance, la modularisation des parcours, tels sont les axes de notre feuille de route pour les cinq ans à venir", a-t-il rappelé dans un communiqué diffusé le 9 novembre.

L'APCMA rappelle "le rôle central" des Chambres de métiers et de l’artisanat dans la gouvernance de l'apprentissage : "elles sont le trait d’union qui fait converger les branches professionnelles, les régions et l’Education nationale autour d’un objectif commun : des parcours d’apprentis réussis au service de l’emploi qualifié dans nos entreprises", développe l'institution.

 7 axes pour réformer l'apprentissage

L'APCMA émet ainsi sept propositions pour nourrir les travaux du gouvernement, dont voici les grandes lignes.

  • 1. Choisir son orientation et non la subir : les CMA demandent à être reconnues "comme un partenaire à part entière du service public régional de l’orientation". 
  • 2. Fluidifier et numériser le parcours de l’apprenti "en travaillant avec le ministère de l’Éducation Nationale et les services des conseils régionaux pour une plus grande flexibilité et une plus grande adaptation aux besoins des entreprises et des apprenants".
  • 3. Mieux préparer les futurs apprentis avant leur entrée en entreprise  en créant, avant la signature du contrat, un « sas de préparation à l’apprentissage » (remise à niveau, savoir-être) en CFA, pour tout public à partir de 15 ans et sans limite d’âge.
  • 4. Financer réellement l’apprentissage par la taxe d’apprentissage grâce à "une plus juste répartition et une réaffectation des fonds de la part hors quota pour financer efficacement les CFA dont les chambres de métiers et de l’artisanat ont la responsabilité".
  • 5. Créer un salaire minimum légal de l’apprenti : "une rémunération adaptée aux nouveaux profils des apprentis sur le seul critère du niveau de diplôme préparé, et ce quel que soit l’âge, et laisser aux branches, via les conventions collectives, la possibilité de proposer des conditions plus avantageuses et à l’Etat et aux Régions de compléter ce salaire par des aides". 
  • 6. Simplifier le cadre juridique du contrat d’apprentissage en préservant ses spécificités : "les objectifs et les publics visés par les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation doivent être clairement réaffirmés, les financements associés strictement fléchés et le cadre juridique simplifié".
  • 7. Valoriser le rôle et la fonction de maître d’apprentissage, en attribuant des points de retraite complémentaires.

apcma.fr

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