Les artisans du BTP sensibles à la prévention des risques

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du Bâtiment (Capeb), la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ont publié le 14 mars les résultats d’une nouvelle enquête nationale consacrée à la prévention dans les entreprises artisanales du BTP.

Celle-ci indique que les artisans du bâtiment ont le souci de la sécurité et de la prévention sur le lieu de travail. Ainsi, quelque 94 % des chefs d’entreprises du BTP interrogés estiment que les actions de prévention "permettent de préserver la santé et la sécurité des salariés de l’entreprise". En outre, 61% pensent qu’elles "donnent une meilleure image de l’entreprise et fidélisent les salariés" et 52% estiment qu’elles "améliorent la performance globale de l’entreprise".

Investir dans le matériel, prendre garde aux produits

Les entreprises artisanales du bâtiment ont bien compris la nécessité d'investir dans du matériel et des équipements qui permettent d’améliorer la sécurité et les conditions de travail de leurs salariés. Près de 9 sur 10 mettent à disposition des salariés des Équipements de Protection Individuelle et 8 sur 10 proposent des d’aides à la manutention sur le lieu de travail (81%).

Une grande majorité des entreprises artisanales du BTP répondent à leurs obligations. La quasi-totalité (94 %) assurent le suivi des visites médicales, 85 % remettent des EPI à leurs salariés et 65 % proposent des formations liées à la sécurité.

Toutefois, les entreprises sont moins nombreuses à s’intéresser à la vérification des produits dangereux (36 %) et au suivi des accidents du travail (45 %).

Une démarche le plus informelle

Si 85 % des dirigeants interrogés mettent en place des actions de prévention et sécurité, ces dernières sont toutefois encore peu formalisées. Du fait de la taille des entreprises artisanales, il est en effet aisé de donner des consignes directement à ses employés.

Les salariés moins impliqués

Autre bémol : les artisans ont encore du mal à impliquer les salariés. Une entreprise interrogée sur deux (50 %) déclare rencontrer des freins dans la mise en place des actions de santé et de sécurité au sein de sa structure et 64 % témoignent de difficultés à impliquer les salariés sur ces sujets.

D'autres difficultés sont citées, comme le manque de temps (63 % contre 66 % en 2016), les coûts financiers (50 %) ou encore la non adaptation des outils (26 %).