Santé

Arrêt de travail spécial Covid-19 : comment ça marche ?

Le 13/01/2021
par Cécile Vicini
Mis en place par un décret du 8 janvier dernier, le formulaire est entré en vigueur depuis ce dimanche 10 janvier, et ce, jusqu’au 31 mars minimum. La mesure a été annoncée la semaine dernière par Jean Castex avec pour objectif de lutter contre la transmission du virus et désengorger les cabinets médicaux.
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Quelles sont les spécificités de cet arrêt de travail ? 

Comme son nom l’indique, cet arrêt de travail spécial Covid permet aux salariés qui présentent des symptômes, ou aux salariés désignés comme « cas contact », de s’isoler de leur entreprise et ainsi, limiter la contamination du virus

Au contraire de l'arrêt « classique », l'arrêt de travail Covid présente des particularités: 

→ Il n’implique pas de délai de carence ;

→ Il ne nécessite pas que des droits à la sécurité sociale soient ouverts ;

→ Il ne nécessite pas de se rendre chez le médecin pour pouvoir l’obtenir.

Le document concerne tous les salariés, qu’ils soient issus du secteur privé ou du secteur public

Comment sont indemnisés ces jours d’arrêt maladie ? 

L’indemnisation est totale, et ce, dès le premier jour d’arrêt, jusqu’au jour de délivrance des tests.

Elle est versée de la manière suivante qui suit : 

→ 50% du salaire brut par l’Assurance-maladie

→ 90% du salaire brut par l’employeur 

→ Le taux de remplacement est de 99%, ce qui donne une couverture quasi complète au salarié. 

Quelle est la procédure à suivre ?

Côté employé 

Pour bénéficier de ce dispositif, le salarié doit se rendre sur le site dédié. Sa carte vitale et un relevé d’identité bancaire sont nécessaires puis, il recoit un justificatif qu'il doit transmettre à son employeur. 

Côté employeur 

Dès réception de l’avis d’arrêt maladie, une attestation de salaire devra être établie. Celle-ci pourra être utilisée pour le calcul des indemnités journalières

L’obligation de se soumettre à un test de dépistage 

L’arrêt maladie spécial Covid-19 implique, pour le bénéficiaire, de se soumettre à un test et ce, dans les 48 heures qui suivent l’établissement du document. 

Si le test est positif : l’arrêt maladie est prolongé et le salarié pourra bénéficier d’un nouvel arrêt de travail, sans délai de carence, à compter du lendemain de la date d'obtention du résultat du test. 

Si le test est négatif : l’arrêt de travail prend fin, et le salarié doit reprendre son poste.

Une procédure encadrée et contrôlée 

L’Assurance-maladie a fait savoir que des contrôles réguliers seront mis en place afin d’éviter toute utilisation abusive de ce téléservice. Les personnes qui bénéficient de ce dispositif sont ainsi susceptibles de recevoir des appels téléphoniques et, à partir du 20 février, la visite d’un infirmier

>> Plus d'informations sur le decret du 8 janvier 2021

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