Réflexion

Olivia Grégoire lance un groupe de travail sur l'échec dans l'entrepreneuriat

Le 29/04/2024
par Cécile Vicini
Objectifs : changer la perception de l'échec dans la société et aider les entrepreneurs en difficulté à rebondir.
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L'échec entrepreneurial peut avoir diverses implications, notamment économiques, culturelles, psychologiques et organisationnelles. Il est souvent perçu de manière négative, mais il peut aussi être une étape normale dans le parcours d'un entrepreneur.

D’après les statistiques communiquées par Bercy, 25% des structures échouent dans les deux premières années, d’où la volonté de soutenir les entrepreneurs face à cette réalité.

Une réalité d'autant plus forte dans l'Artisanat, où l'auto-entreprenariat prime, et où les dirigeants sont souvent démunis face au manque d'information sur les aides disponibles et à la complexité des procédures administratives. 

Malgré ce risque, de nombreux créateurs d'entreprise se lancent dans l'aventure entrepreneuriale chaque année.

Traiter les lacunes persistantes

L'État a mis en place plusieurs dispositifs pour aider les entreprises en difficulté, mais il existe encore des lacunes dans la compréhension des conséquences de l'échec pour les entrepreneurs concernés.

Dans ce contexte, Olivia Grégoire a réuni un groupe de travail, présidé par Hélène Bourbouloux, administratrice judiciaire, et composé d'experts, d'entrepreneurs ayant eux-mêmes connu l'échec, ainsi que de chercheurs et de professionnels divers.

« Il n’y a pas de fatalité dans l’échec, bien au contraire, et c’est la preuve même du courage de ceux qui ont osé se lancer. J’attends de ce groupe des propositions fortes et opérationnelles pour changer le regard sur l’échec. Je n’aurais qu’un mot à destination de nos entrepreneurs qui se lancent : Ne lâchez jamais », a précisé Olivia Grégoire.

Concrètement, ce groupe se penchera sur les différentes facettes de l'échec entrepreneurial et formulera des propositions pour déstigmatiser l'échec et faciliter la reprise après un échec.

« Si la défaillance de l’entreprise est souvent vécue comme un échec voire une blessure profonde, il est temps de passer de la responsabilité culpabilité à la responsabilité liberté pour l’entrepreneur et l’entreprise elle-même », a présidé Hélène Bourbouloux.

En parallèle, la ministre lance un appel à contributions auprès de tous les acteurs impliqués dans l'accompagnement des entrepreneurs confrontés à l'échec. Ces contributions seront examinées et utilisées pour orienter les actions futures.

Des premières propositions attendues en octobre 2024

Ces propositions seront ensuite utilisées pour élaborer un plan d'action visant à promouvoir l'esprit d'entreprendre et à changer la perception de l'échec dans la société française, en collaboration avec la Direction générale des entreprises.

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