Aides à l'embauche

Prime aux contrats de professionnalisation : l'exécutif coupe les vannes

Le 16/04/2024
par Samira Hamiche
Le Gouvernement envisage de supprimer l’aide de 6.000 euros versée aux employeurs pour l'embauche de salariés en contrat de professionnalisation. Un projet de décret émanant du ministère du Travail sera bientôt présenté, pour une entrée en vigueur dès le 1er mai prochain. Pourtant reconduite jusqu'à la fin de l'année 2024, l'aide sera dorénavant réservée au recrutement d'apprentis.
Partager :

Un seul mot d'ordre : économies. C'est dans une visée budgétaire que le ministère du Travail a présenté aux partenaires sociaux un projet de décret visant à mettre fin, dès le 1er mai prochain, au coup de pouce de 6.000 euros alloué aux employeurs pour chaque signature d'un contrat de professionnalisation.

Le délai de mise en oeuvre est donc très court, et la surprise d'autant plus grande que cette aide, plusieurs fois reconduite, devait courir jusqu'à la fin de l'année. Pour l'heure, les contrats d'apprentissage, qui bénéficient du même dispositif, ne sont pas concernés par la suppression de l'aide.

Mise en place durant la crise sanitaire et annoncée comme "exceptionnelle", l'enveloppe de 6.000 euros visait à inciter au recrutement de jeunes, apprentis et salariés en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans. Et le succès était au rendez-vous... Dernièrement, la Dares recensait ainsi 90.700 salariés en contrats de professionnalisation. De la même manière, l'an dernier, 116.000 contrats de professionnalisation ont été signés.

1,1 milliard d'économies à trouver

Par sa démarche, le ministère du Travail entend contribuer en partie aux 10 milliards d'euros de coupes budgétaires planifiées pour 2024. Dans cette optique, le Gouvernement prévoit en effet de réduire de 1,1 milliard les crédits de la mission "travail et emploi".

"Au regard des prévisions de croissance et de la hausse du déficit public (5,5% du PIB), des mesures de réduction du budget de l'État ont été décidées sur certains dispositifs relevant notamment du champ de l'emploi et de la formation professionnelle", rappelle ainsi le ministère dans son projet de décret.

Consultés pour avis, les partenaires sociaux devaient rendre leur copie ce mardi 16 avril. Reste à savoir si leurs retours seront pris en compte...

Partager :