Lum'Art

Et la lumière fut

Le 12/11/2018
par Marjolaine Biagi
En 2010, un ancien cadre de chez LVMH, Pierre Génin, a redonné son lustre à l’entreprise Lum’art, basée à Pontgoin (Eure-et-Loire), existante depuis 1961 et en "piteux état". Il "ne connaissait rien à la technique", "n’a pas de stratégie identifiée", et pourtant… Lum’art affiche aujourd’hui 1 million d’euros de chiffre d’affaires et rayonne dans le monde entier !
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"Bien que manuel, l’artisanat n'était pas le milieu dans lequel j'avais évolué professionnellement. Et pourtant maintenant, je pourrais être maître artisan d'art", se réjouit Pierre Génin.

Son projet de vie

Après 17 ans chez LVMH et un poste de directeur international à la Cristallerie Daum, j’avais envie d’avoir mon entreprise pour y mettre en scène mon propre système de valeurs. Je souhaitais également maîtriser la chaîne complète d’un produit : création, fabrication, commercialisation. Lum’art m’a séduit, car j’ai toujours évolué professionnellement dans l’univers du luxe et du haut de gamme. Même si l’entreprise était en "mauvaise forme", je "sentais" le produit. Je percevais le savoir-faire de la maison, le talent de ses onze collaborateurs et le potentiel de développement.

« Augmenter son chiffre d'affaires, c'est bien. Mais il ne faut pas partir bille en tête. Accepter de nouvelles commandes implique du personnel en quantité suffisante et formé. »

Sa méthode

Il a fallu tout remettre à plat. J'ai éliminé tous les intermédiaires. Nous vendons aujourd'hui à des prescripteurs – décorateurs, paysagistes, architectes, etc. – et aux consommateurs finaux. J'assiste à de nombreux Salons, à Paris, Londres, en Arabie saoudite… Grâce à ces événements, nous réalisons 65 % de notre chiffre d'affaires à l'export. L'entreprise est présente sur les réseaux sociaux et s'est dotée récemment d'un site Internet totalement repensé. Nous intervenons également avec un service de conseil, par téléphone, par mail ou en personne : une véritable plus-value.

Ses perspectives

Lum'art est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) : nos luminaires revendiquent une certaine élégance à la française. Nous avons plus de 500 références au catalogue, classiques et contemporaines, en laiton, cuivre ou zinc. Nous créons dix à douze nouveaux modèles par an. Grâce à eux, nous commençons à toucher des cibles différentes, des décorateurs qui ont le vent en poupe : Laura Gonzalez, Dorothée Meilichzon, Hauvette & Madani, etc. C’est encourageant car notre problématique, en tant que petite entreprise, réside dans la médiatisation. Nous avons le savoir-faire, mais pas tous les moyens du "faire savoir". Nous comptons beaucoup sur le bouche-à-oreille.

www.lumart.fr

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