PORTRAIT

Christophe Roussel, des saveurs et des idées

Le 26/10/2015
par Le Monde des Artisans
Pour le pâtissier-chocolatier, le maître-mot est simple : c'est la qualité. Mais aussi un investissement à 200%. Que ce soit dans de nouvelles boutiques, de nouveaux produits, des cours de pâtisserie, la formation de ses employés, la qualité de la production ou encore la vente à l'export, l'artisan ne s'arrête jamais et se bat sur tous les fronts.
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Christophe Roussel  (L. Theeten)

Avec un chiffre d'affaires de 2,5 millions et 35 salariés, l'entreprise de Christophe Roussel se porte bien. "Nous avons connu une hausse de 25% du CA l'année dernière", se félicite l'artisan. Une réussite qui s'explique notamment par le dynamisme et la passion de ce dernier. "Cela marche bien parce que nous faisons de la qualité. Notre niveau d'exigence est très élevé dans tout ce que nous produisons". Attentif à tout, il investit également pour le confort de ses salariés et leur productivité : "J'ai investi dans une nouvelle machine pour enrober le chocolat et une machine de découpe par jet d'eau."

Au rythme des saisons

"Je travaille avec les saisons, il est hors de question de proposer un fraisier en plein hiver !". Ainsi, des nouveaux produits sont imaginés notamment en été, une période d'affluence à La Baule. Les "Ice Club", sandwichs glacés lancés cette année, en sont un exemple. Pour promouvoir ses créations, l'entreprise ne lésine pas. "Nous réalisons régulièrement des opérations pour faire parler de la marque, comme à l'épiphanie. La confection de 150 galettes pour la boutique de Paris est annoncée sur Facebook et les clients sont au rendez-vous !".

Un best seller mis au goût du jour

Pour se renouveler en permanence, Christophe Roussel n'hésite pas à faire appel à des designers. Un de ses best sellers, l'emblème de son entreprise, conçu pour la Saint Valentin il y a une dizaine d'années, Kisses From... vient d'être "relooké". Le but est de moderniser son image mais pas seulement : « Le nouveau modèle sera plus difficilement copiable et c'était notre objectif. Il a été prototypé grâce à l'impression 3D. Pour pérenniser l'activité, il faut se renouveler, proposer une gamme originale ».

Partager son savoir-faire sur le marché

Cela fait désormais trois étés que l'artisan vend ses produits dans la Halle du Marché de la Baule. Un emplacement privilégié et spécifique. "Ici, nous proposons une production réalisée sur place, cela permet plus d'échanges avec le client." Des produits conçus pour ce "corner ", des gâteaux à partager, y sont également commercialisés .Pour alimenter tous les points de vente, une vingtaine de salariés s'activent dans l'atelier. "Le plus difficile, lorsque l'on fait régulièrement les mêmes produits est la régularité. Je me bats avec mes équipes pour cela".

Consulting, école de pâtisserie et export

La première boutique ouverte à La Baule, où se trouvait jusqu'en 2011 le laboratoire, va bientôt accueillir une école de pâtisserie. "Je donne déjà des cours quand j'en trouve le temps. Nous avons décidé de créer un lieu dédié pour les développer de façon pérenne".  Ce n'est pas la seule activité que développe Christophe Roussel. Il travaille en consulting avec un traiteur de la région, qui emploie désormais un de ces anciens chefs pâtissiers. En parallèle, il démarche également le marché asiatique. "Pour l'instant, nous ne vendons que 5% à l'export, uniquement au Japon. Mais j'aimerais développer ce créneau."

http://www.christophe-roussel.fr/

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