Financer son projet

Crowdfunding : ce qu'il faut retenir

Le 17/08/2017
par Isabelle Flayeux
En phase de lancement ou de développement, les artisans font eux aussi appel aux plateformes web pour collecter des apports financiers. D’autant plus qu’une collecte est un formidable outil de communication et un levier potentiel à l’obtention de prêts bancaires.
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Le profil type du financeur

Les 2,6 millions de Français ayant financé un ou des projets de crowdfunding en 2016 (2,3 millions en 2015) sont généralement plus jeunes que l’actionnaire traditionnel. Près de 50 % des contributeurs de projets financés par dons ont moins de 34 ans. Avec un tiers de personnes âgées de 18 à 34 ans, la répartition des financeurs par prêt est équilibrée. 18 % des financeurs par investissement ont entre 18 et 24 ans.

Baromètre annuel du crowdfunding 2016 réalisé par Financement participatif France (FPF) et KPMG.

La petite place du crowdfunding

L’année dernière, 21 375 projets participatifs ont été financés, soit 20% de plus qu’en 2015. Avec 628,80 M€, le financement participatif se situe encore loin derrière le système traditionnel de prêt aux entreprises qui représente environ 80 milliards d’euros.

« Le secteur du financement alternatif – dont le crowdfunding est une bonne partie – est en croissance de 112 % à 628,80 M€ en 2016. Le financement qui relève du domaine du don avec ou sans récompense (KissKissBankBank, Ulule) s’en sort le mieux avec 233,80 M€, soit 37 % du total. »

Crowdfunding local

Depuis 2015, la plateforme de financement participatif Bulb in Centre met en contact les porteurs de projets et leurs investisseurs. Ce site Internet d’intermédiation des chambres de métiers et de l’artisanat et des chambres de commerce et d’industrie de la région Centre-Val de Loire offre aux entrepreneurs et porteurs de projet la possibilité de déposer une présentation de leur projet pour obtenir une aide financière de leurs familles, amis, voisins, autrement regroupés sous le terme de communauté.

Pour les projets entre 1 000 et 20 000€, le principe du don contre don permet aux contributeurs de donner de l’argent et de percevoir en échange une contrepartie en nature. Pour les projets supérieurs à 30 000€, les crowdfunders investissent au capital de l’entreprise. Au bout de cinq à sept ans, ils récupèrent les fonds avec une plus-value dont le taux a été défini au départ et qui varie selon les campagnes. De la création d’une tisanerie littéraire au développement de l’atelier d’un maître verrier, les projets régionaux de commerces de proximité et initiatives locales sont aussi variés que prometteurs.

Bulb, acronyme de Back Up Little Businesses in Town*, rappelle l’objectif principal de la plateforme : remettre les initiatives locales au cœur du territoire. Outre l’apport financier, Bulb in Centre facilite la communication avec les clients, instaure avec eux une relation privilégiée et en attire de nouveaux. Un conseiller accompagne gratuitement la mise en place des campagnes de collecte.

* Littéralement « soutenez les petites entreprises de votre ville »

Quels financeurs pour les créateurs ?

Si vos fonds propres sont insuffisants pour un projet de création, vous avez le choix entre recourir à des emprunts ou ouvrir votre capital à différents types d’investisseurs : les particuliers, par le biais d’un apport en compte courant, d’une plateforme de crowdfunding, d’un club d’investisseurs spécialisés ou d’une société coopérative de financement solidaire ; les business angels ; les fonds de capital-risque publics et privés.

www.afecreation.fr

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