Nouvelle campagne du FNPCA

Halte à la désorientation !

Le 29/08/2016
par Marjolaine Desmartin
L’Artisanat lance une nouvelle campagne d’affichage partout en France et sur Internet : dix artisans de renom racontent les freins qu’ils ont pu rencontrer dans leur métier, et à quel point ils sont épanouis aujourd’hui.
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Pour Eric Kayser et Amélie Chambon, l'apprentissage a été la "voie royale".

Non, l’artisanat n’est pas une voie de garage. Non, l’artisanat n’est pas un pis-aller. C’est le message que souhaite faire passer le Fonds national de promotion et de communication de l’artisanat (FNPCA) à travers sa nouvelle campagne.

Des personnalités telles que Pierre Gagnaire (cuisinier), Sarah Daniel-Hamizi (barbière), Samuel Marcadon (plombier) ou encore Amélie Chambon (menuisière) témoignent de leur fierté d’être artisan, en dépit de tout ce qu’on a pu leur dire dans leur jeunesse.

"Je pense que les métiers artisanaux et manuels sont un petit peu dévalorisés par rapport aux métiers scientifiques", regrette Christelle Caillot, luthière. Elle-même a dû faire face aux réticences de ses parents lorsqu’elle s’est engagée dans la voie de l’artisanat.

S’investir pleinement

"Pour moi, c’était une évidence", assure-t-elle pourtant. "Le bois, le matériau, c’est quelque chose d’extraordinaire. J’avais besoin de voir la conception d’un produit du début à la fin. C’est un métier de passion. Maintenant, mes parents sont très fiers quand ils me voient épanouie. Je conseille à tous les jeunes d’y aller à fond, pleinement. De ne pas hésiter à s’investir."

Un discours partagé par Philippe Conticini, pâtissier. "Je conseillerais aux jeunes de se lancer vraiment dans l’artisanat. Bien sûr d’abord d’apprendre, d’apprendre, d’apprendre et d’apprendre. Beaucoup de ces jeunes qui veulent se lancer dans le métier n’ont absolument pas conscience de toute la richesse qu’amène l’apprentissage de l’artisanat. Être un artisan, c’est une immense richesse. On peut devenir son propre chef. Apprendre à gérer une entreprise, des hommes, sa vie. Si on arrive en plus à exprimer ce que l’on est, il n’y a pas plus belle richesse qui soit."

Lettres de noblesse

Cet enthousiasme pour son métier, Hugo Desnoyer, boucher, le partage aussi. "Le premier jour, ça a été une révélation. Quand j’ai commencé à être apprenti boucher, il y avait deux-trois domaines où on était soi-disant des voies de garages. Aujourd’hui, avec tous les jeunes qui étaient de mon époque, on a tous des métiers réels en main, on a tous réussi. On a réussi à redonner des noblesses à ces métiers-là. Ce sont de vrais métiers, qui traversent les âges, les temps et surtout les crises. Des avantages ? Il y en a pléthore. Ce sont les relations humaines, réussir à donner du bonheur par le biais d’un produit que l’on travaille. En plus, aujourd’hui, la boucherie française est considérée comme la meilleure au monde. Je conseillerais à un jeune de se lancer dans nos voies car c’est un vrai métier, un métier qui amène quelque chose de réel et de vrai en main et on en a toujours besoin."

Christelle, Philippe, Hugo… Tous sont aujourd’hui les porte-parole d’un nécessaire changement de regard. La preuve que l’artisanat peut donner naissance à de belles histoires.

Retrouvez la campagne complète sur www.choisirlartisanat.fr.

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