Opinion

"La loi a modernisé le statut de l'apprenti"

Le 30/04/2019
par Propos recueillis par Sophie de Courtivron
Les 19es Rencontres sénatoriales de l’apprentissage (RSA) se sont tenues au Sénat, en mars dernier, sous la houlette de Bernard Stalter, président de CMA France, et de Gérard Larcher, président du Sénat. L'occasion, pour ce dernier, de revenir notamment sur la réforme de l'apprentissage (loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel").
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Portrait de Gérard Larcher, président du Sénat

Quel est votre lien avec l'artisanat et l'apprentissage ?

Je suis vétérinaire, spécialisé dans les chevaux. Au cours de mon activité au Haras national du Pin, j’ai travaillé aux côtés d’artisans, aux côtés d’apprentis, pour développer toutes les activités en lien avec le cheval, avec notamment des actions de formation dans les domaines de l’équitation, de la sellerie et de l’attelage.

Quels sont, selon vous, les points forts de la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel, promulguée en septembre 2018 ? 

La loi a modernisé le statut de l’apprenti afin de le rendre plus attractif pour les jeunes et pour les entreprises. Elle a ainsi levé des freins à l’embauche d’apprentis en rapprochant leur statut de celui du contrat de travail de droit commun. C’est tout à fait positif ! 

Aurait-on pu aller plus loin sur certains points ?

Le Sénat avait considéré que la réussite de la réforme de l’apprentissage devait passer par l’implication de tous les acteurs de cette politique publique. C’est pourquoi il avait renforcé le rôle des Régions dans la nouvelle gouvernance de l’apprentissage. C’était logique du fait de leur expérience en la matière et de leurs compétences sur la formation professionnelle et le développement économique des territoires. Nous n’avons pasété suivis, c’est dommage.

Quel rôle attendez-vous des Chambres de métiers et de l'artisanat dans ce contexte de réforme ?

La loi a été votée. Je viens de rappeler nos réserves sur le rôle des Régions. Mais il faut maintenant tourner la page et tout mettre en oeuvre afin que cette réforme soit un succès. CMA France s’implique à fond et mobilise tout son réseau afin d’impliquer les artisans d’une part, et de faire connaître les nouvelles potentialités de l’apprentissage aux jeunes et à leurs familles d’autre part.

Quels sont les points forts de la dernière édition des Rencontres sénatoriales de l'apprentissage (RSA) ? En 2020, ces rencontres fêteront leurs 20 ans : pensez-vous d'ores et déjà à un angle qui vous paraît intéressant ? 

Les rencontres sont toujours un moment privilégié pour mettre à l’honneur l’apprentissage dans l’artisanat et faire connaître le rôle des artisans et des chambres de métiers et de l’artisanat dans le développement de l’apprentissage. Je crois que les débats sur l’orientation et les modalités de mise en place de la réforme ont été particulièrement intéressants. Il est trop tôt pour savoir quel sera le thème des vingtièmes RSA. On en discutera le moment venu avec CMA France. Mais croyez-moi, nous mettrons
le paquet pour en faire un événement exceptionnel !

>> Quelques images des 19es Rencontres sénatoriales de l'apprentissage sur www.senat.fr.

Gérard Larcher en 5 dates-clefs

1973. Diplôme de vétérinaire de l’École nationale de vétérinaires de Lyon.

1983. Maire de Rambouillet.

1986. Sénateur des Yvelines.

2004. Ministre délégué aux Relations du travail (Premier ministre : Jean-Pierre Raffarin).

2008. Président du Sénat.

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