Lartisan président !
Qui est Camille Lartisan ?
Homme ou femme, il/elle a tous les visages et est tous les artisans à la fois : maçon, fleuriste, boulangère ou encore horloger… Pour le soutenir en ce grand jour, étaient notamment présents le président de l’APCMA Bernard Stalter - son porte-parole officiel -, les vice-présidents Christian Vabret et Joël Fourny, le directeur général François Moutot et les présidents des CRMA Île-de-France, Paris, Seine-et-Marne, Yvelines Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Val d’Oise. Car enfin, s’interroge Bernard Stalter, "quel plan pour l’artisanat ont les candidats ? On a gratté, on a cherché un vrai projet, lisible dans la durée… En vain !" Avec 300 milliards de chiffre d’affaires, l’artisanat participe pourtant à hauteur de 10% du PIB…
« Nous voulons favoriser l’entreprenariat au féminin et l’égalité professionnelle homme/femme ! Quel candidat parle de ça ? » (Bernard Stalter, président de l’APCMA)
Lartisan et l’artisane
Et justement, le lancement de cette candidature aux 3,1 millions de parrainages (autant que d’actifs dans le secteur de l'artisanat) ne s’est pas fait par hasard dans le bel atelier de la vitrailliste et Meilleur Ouvrier de France Caroline Prégermain (Paris XVIe). Quoi de plus concret que d’échanger sur les problématiques de l’artisanat devant les travaux en cours de l’artisane ? Car c’est bien là la valeur ajoutée du candidat Camille Lartisan : il est immergé dans la réalité du quotidien des professionnels qu’il défend ! Il connaît le prix d’un pain au chocolat, lui… Caroline Prégermain a fait part à Bernard Stalter de certaines de ses inquiétudes, dont les réponses sont au cœur du programme de Camille Lartisan*.
« L’artisanat n’est pas un hobby, il doit être rentable pour durer » (Élisabeth Detry, présidente de la CMA77)
"N’importe qui peut s’installer… "
"Dans notre métier, qui attire beaucoup de gens, n’importe qui peut s’installer sans qualification…, évoque Caroline Prégermain. Ce qui n’a pas forcément amélioré notre image…". "Je peux vous emmener rencontrer M. Macron pour lui expliquer cela ?", réplique Bernard Stalter. "Si nous demandons des qualifications pour nos entreprises, c’est pour protéger le consommateur, faire un travail de qualité (notre marque de fabrique) et protéger nos collaborateurs ; nous allons continuer à nous battre. Nous pouvons offrir un travail qualifié et une formation à chaque citoyen." Et de souligner qu’il n’est pas dupe : "Certains politiques considèrent que les qualifications sont un frein à l’installation et au développement économique… On veut juste utiliser l’artisanat pour inverser la courbe du chômage"...
Non, les artisans ne seront pas des pions !
Une concurrence juste et loyale
Il semble que le même objectif soit derrière le régime du micro-entrepreneur. "Faciliter la création, c’est bien, et les CMA sont là pour accompagner les entreprises artisanales. Mais notre volonté est de créer des entreprises pérennes, avec en face une concurrence loyale…"
20 points de différence entre la TVA d’un salon de coiffure qui a pignon sur rue (20%) et un auto-entrepreneur (0%). Ce que les artisans refusent, c’est d’être les dindons de la farce : "Nous militons pour la protection sociale, mais ne voulons pas être chargés davantage pour la financer !". De plus, "le seuil du chiffre d’affaires inhérent au régime des micro-entreprises fait qu’elles ne peuvent se développer. Ce régime devrait être limité dans le temps, avec dans les deux ans le choix d’un autre régime pour chaque créateur."
« La micro-entreprise va créer une génération de nouveaux pauvres » (Pascal Barillon, président de la CMA75)
"Il n’y a pas de vision à long terme !"
"On veut créer des tâcherons dans le seul et unique objectif d’inverser la courbe du chômage. Il n’y a pas de vision à long terme !" Une autre illustration de ceci ? "Payer des contrats d’avenir à des gens non formés alors qu’il y a l’apprentissage !" Camille Lartisan souhaite justement donner des perspectives professionnelles à chaque jeune. 85% des jeunes qui passent par l’apprentissage trouvent un emploi ! "Nous cherchons tous des collaborateurs, et nous ne trouvons pas. Si chaque entreprise artisanale embauche une personne, nous pouvons créer de la richesse nationale sur l’ensemble du territoire", assène Bernard Stalter.
Importance du maillage des CMA
Et cette richesse nationale pourra rayonner. Grâce à l’aide de sa CMA, Caroline Prégermain a pu participer avec succès à des salons à l’étranger. Seule, elle n’aurait pu y aller. "D’où l’importance de bien garder le réseau des chambres de métiers, insiste Bernard Stalter. Nous voulons être toujours plus près de vous, mutualiser le back office pour avoir les moyens d’appuyer toutes les entreprises artisanales (création, transmission…). Il faut mettre en œuvre le Small business act !"
Camille Lartisan peut compter sur les 93 CMA, leurs onze mille collaborateurs et les deux mille élus du réseau pour relayer son programme et communiquer "sur ces trois axes majeurs : l’apprentissage, l’aménagement du territoire et notre travail d’accompagnement des entreprises".
* 21 outils pour l’artisanat du XXIe siècle - Cliquez ici pour accéder au document
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