Focus métier

Maréchal-ferrant : ce métier, quel pied !

Le 13/05/2019
par Isabelle Flayeux
Installés à leur compte pour la majorité d’entre eux, salariés ou sous-officiers de gendarmerie au sein du régime de cavalerie de la Garde Républicaine, environ 1 500 maréchaux-ferrants exercent en France. Spécialisés dans l’entretien des pieds des équidés, ils suivent les évolutions des matériaux et des techniques pour poser des ferrures courantes et orthopédiques / thérapeutiques.
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Vue d'un sabot de cheval ferré

L’artisan maréchal-ferrant procède au parage (soins de la corne) des pieds des équidés et au ferrage, qui consiste à appliquer une protection. "Même si les traces des premières ferrures en Europe datent de l’époque des Gaulois, le métier tel qu’on l’entend de nos jours existe depuis un peu plus d’une centaine d’années", précise Pierre-Jean Lafitte, enseignant en maréchalerie en lycée agricole, formateur de forge au CFA de Marvejols, maréchal-ferrant à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère).

Si le principe de base reste le même, à savoir poser des fers en acier sur les sabots avec des clous à ferrer, les innovations ne manquent pas dans le secteur de la maréchalerie, aussi bien pour le confort de l’animal que pour améliorer les performances des chevaux de course. "Le fer en aluminium fait partie des grandes innovations des années 2000. Plus onéreux, les fers en plastique et en résine sont prisés en compétition, pour un gain de poids et une recherche de vitesse. La résine est aussi un matériau utilisé pour coller les fers au lieu de les clouer."

Les méthodes et les techniques de travail ont quant à elles évolué grâce à l’imagerie vétérinaire qui ouvre à une meilleure connaissance de l’animal et de sa locomotion.

Cinq centres de formation BTM 

Le CFA agricole de la Lozère propose deux diplômes en maréchalerie par la voie de l’apprentissage. "Être titulaire d’un CAPa (Certificat d’aptitude professionnel agricole) maréchal-ferrant donne le droit à l’installation. Nous encourageons fortement les jeunes à poursuivre leurs études sur un BTM (Brevet technique des métiers), un diplôme de niveau IV délivré par la Chambre de métiers et de l’artisanat", explique Catherine Fayet, responsable formation BTM maréchal-ferrant au CFA-CFPPA (centre de formation pour adultes) de la Lozère.

Portrait du maréchal-ferrant Pierre-Jean Lafitte

« Le BTM est une porte ouverte à l’emploi. C’est le niveau d’excellence qu’on souhaite pour un ouvrier. » Pierre-Jean Lafitte, maréchal-ferrant et formateur en CFA

En France, seuls quatre autres établissements préparent au BTM maréchal-ferrant : Gourdan-Polignan (Haute-Garonne), Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), Verdun (Meuse) et Beauvais (Oise). À la sortie, la majorité des diplômés s’installe en artisan indépendant.

Spécialiste de la fabrication et de la transformation des fers dans différents matériaux, le maréchal-ferrant maîtrise également le ferrage orthopédique. Professionnels et enseignants du secteur participent actuellement à la réflexion en cours au niveau du ministère de l’Agriculture sur la création d’un brevet professionnel.

www.epl-lozere.fr

Facebook : Pierre-Jean Lafitte artisan Marechal Ferrant

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