Aller plus loin

Upcycling : focus sur des initiatives

Le 15/12/2017
par Isabelle Flayeux
« Les déchets sont devenus nobles, on les transforme dorénavant pour en faire des objets d’art », écrit Inès Peyret dans son Dictionnaire à tout faire anticrise (Éditions du Dauphin). Focus sur différentes initiatives d'upcycling.
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L’upcycling version luxe

Les ateliers « petit h » valorisent depuis 2010 des matériaux et des objets non utilisés et considérés comme défectueux par la prestigieuse maison de luxe Hermès. Chutes de cuir, coupons de tissus, morceaux de boucles, Zip, pièces en cristal ou en porcelaine cassées ou fendues deviennent source d’inspiration des créateurs et artisans qui les transforment et imaginent de nouveaux objets. Dans le même esprit de récupération, un horloger haut de gamme a lancé aux Pays-Bas une série limitée de montres au cadran constitué de capsules Nespresso écrasées.

Une plateforme d’upcycling

Lancée par la créatrice de mode estonienne Reet Aus, la plateforme web Trash to Trend est une boutique de vente en ligne de vêtements, accessoires et objets upcyclés. Les collections, conçues à partir de produits usagers, de déchets ou d’échantillons, sont fabriquées avec moins d’eau, moins d’énergie et de déchets de production dans un souci environnemental. Un bel exemple de revalorisation des matières.
www.trashtotrend.com | www.reetaus.com

Le plus d’Emmaüs

Agréé comme chantier d’insertion depuis sa création en 1994 à Reims, F.R.I.P.E Emmaüs contribue à la lutte contre l’exclusion sociale et professionnelle à travers un atelier de récupération de textiles et la valorisation de vêtements et textiles. L’association propose également des ateliers créatifs de recyclage de bijoux et de vêtements pour apprendre à fabriquer des coussins ou des colliers à partir de tee-shirts ou de foulards par exemple.
www.fripe-reims-emmaus.com

Un projet, plusieurs objectifs

Né en Colombie, le projet Pet lamp voyage dans le monde entier pour faire travailler des femmes artisans à la création d’objets uniques. Tout en préservant des savoir-faire traditionnels, l’objectif est de transformer des bouteilles en plastique usagées en abat-jour par le recours à différentes techniques de tissage et aux matériaux disponibles localement.
petlamp.org

« Je répare… et ça repart ! »

En association avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les chambres de métiers et de l’artisanat s’engagent dans une action d’identification et de promotion des métiers de la réparation auprès du grand public. Baptisé « Répar'acteurs », le réseau regroupe des entreprises artisanales qui utilisent la marque et ses outils de communication et sont référencées gratuitement dans un annuaire régional et/ou un site web dédiés. Ou comment devenir acteur du développement durable…
Une quinzaine de secteurs sont représentés au sein du réseau Répar’acteurs : mobile-tablette, mobilier-article de maison, informatique, TV-vidéo, vélo, article de sport, jardin-outillage, vêtement-accessoire, cordonnerie, électroménager, bijoux-montre-horlogerie, console de jeux, audio, photo-caméra. Les artisans réparateurs s’engagent à réparer les objets du quotidien et à ainsi prolonger leur durée de vie.
Au-delà de cette philosophie du réemploi, les avantages d’une telle action sont à la fois économiques, écologiques et sociaux. Réparer coûte moins cher que remplacer
un produit. La réparation contribue à la réduction des déchets et permet d’économiser des matières premières et de l’énergie. Enfin, faire appel à un artisan Répar’acteurs développe les circuits courts et favorise l’économie de proximité, vecteur d’emploi et de lien social.

Rapprochez-vous de votre conseiller CMA pour savoir si cette initiative existe dans votre département |
Numéro d’appel commun : 0 825 36 36 36 (0,15 € TTC/mn)

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