En 2004, Heur’Tech a rejoint le groupement ATC (Artisans techniciens campanaires). "Nous sommes sept entreprises à nous être réparti presque tout le territoire français." Une concurrence saine et des avantages non négligeables : "Nous avons développé des produits d’électrification selon notre propre cahier des charges, mis en place une politique de prix commune… Nous partageons aussi un stand lors du Salon des maires à Paris." En 2011, ATC a même repris une fonderie datant de 1715, désormais installée à Strasbourg.

S’unir pour durer

Fort de 800 clients (mairies, communautés de communes, Drac, pour l’essentiel) et de 450 contrats d’entretien annuels sur une zone qui couvre dix départements, Éric Chomel… ne chôme pas ! En renfort : son épouse Sylvie, conjointe collaboratrice, et trois techniciens formés par ses soins. "Les conditions d’intervention sont difficiles, dangereuses.

Au service du patrimoine

Alors que seules 15% des communes en France fonctionnent encore avec des systèmes manuels, les campanistes ne peuvent miser toute leur activité sur l’électrification. Historiquement, la pose de paratonnerre et parafoudre sur les toits des clochers leur incombe également. La moitié de l’activité de Heur’Tech aujourd’hui. "Nous gérons l’installation et les vérifications, obligatoires pour ces dispositifs.

Anti coup de foudre

Spécialisé dans l’électrification des systèmes de gestion de commande des cloches (sonnerie et balancement), le métier de campaniste est surtout l’apanage des touche-à-tout. "Électricien de base, il nécessite des connaissances en mécanique et en horlogerie (pour intervenir sur des modèles datant parfois encore de la fin du XIXe), en charpenterie et ferronnerie (car nous fabriquons aussi les beffrois, qui soutiennent les cloches), en électronique…", énumère Éric Chomel, qui regrette de ne pouvoir embaucher d’apprentis.

Touche-à-tout