Se faire accompagner par sa CMA pour durer

Jeunes pousses, prenez-en de la graine !

Le 30/03/2017
par Marjolaine Desmartin
En devenant chef d’entreprise, Pauline Gendry a ajouté à son activité d’artisane fleuriste celle de gestionnaire. La CMA accompagne la jeune femme pour que cette double casquette… lui aille comme un gant.
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Pauline Gendry est accompagnée via le dispositif "Jeunes Pousses" de la CMA de la Mayenne.

Si les fleurs savaient parler, elles vous raconteraient l’ascension de Pauline Gendry, cette toute jeune artisane à Quelaines-Saint-Gault (53). Armée de son CAP, d’un brevet professionnel, d’une solide expérience et d’une volonté en acier trempé, Pauline ouvre sa boutique de fleurs à 24 ans, le 18 octobre 2014. Plantes d’intérieur et d’extérieur, compositions florales, fleurs coupées, articles de décoration : "Un jour, une fleur m’a dit" est une explosion de couleurs et de senteurs, aux arômes résolument actuels. La chef d’entreprise use de tous les outils à sa disposition pour asseoir la réputation de sa petite boutique et multiplier les services. Elle propose un service de livraison et de transmission et anime des ateliers de compositions florales au sein d’associations.

Un suivi régulier

Pied ferme et tête haute, Pauline est "seul maître à bord de son bateau". Pour autant, la jeune femme prête une oreille attentive à tous les conseils qui lui sont dispensés. Et en particulier à ceux émanant de sa chambre de métiers et de l’artisanat. "Avant de m’installer, j’ai participé à un stage à la chambre de métiers. Par la suite, un conseiller est venu dans ma boutique pour savoir comment les choses se passaient. C’est agréable, parce que l’on peut parfois se sentir isolé, analyse-t-elle. Nous avons discuté de ma manière de fonctionner, de nombreux sujets concernant mon entreprise. Il m’a proposé de revenir avec une liste de points à améliorer et un comparatif de mon activité avec d’autres activités similaires."

76 %, c’est le taux de pérennité à trois ans des entreprises artisanales accompagnées par une CMA lors de leur création.

Chose promise, chose due. Le conseiller rencontre à nouveau Pauline quelque temps plus tard. "Il a conforté certaines pratiques que j’avais mises en place, apprécie la jeune artisane. Comme ma présence sur les réseaux sociaux. J’ai une page Facebook, que je rafraîchis régulièrement." À l’inverse, le conseiller alerte la chef d’entreprise sur d’autres points importants. "Ce qui m’a interpellée, c’est lorsqu’il m’a demandé si je connaissais l’état de mes pertes sur une année. J’en ai une idée globale mais pas en détail. C’est quelque chose que je dois revoir. Je dois avouer que je suis moins à l’aise avec l’aspect gestion qu’avec l’artisanat. On a discuté d’outils pouvant me faciliter la tâche, comme les tableaux de bord."

Régulièrement, le conseiller CMA va pousser la porte de la petite boutique de Pauline pour prendre la température et aider l’artisane à avancer. "C’est encourageant d’avoir quelqu’un derrière, confie-t-elle. C’est aussi valorisant et enrichissant."

Facebook : Un jour, une fleur m’a dit

Un vrai coup de " pousse "

Parce que tout se joue, ou presque, dans les trois premières années, les chambres de métiers veillent particulièrement au suivi des jeunes entreprises. La CMA de la Mayenne, par exemple, a mis en place un dispositif d’accompagnement spécifique pour les entreprises de moins de trois ans, baptisé "Jeunes Pousses". "En premier lieu, nous faisons un point sur l’activité : gestion de l’entreprise et des ressources humaines, achats, communication… Nous listons les points forts et les points faibles, détaille Christian Peltier, conseiller. Après analyse, nous établissons un compte rendu, que nous restituons à l’artisan. Nous lui proposons des solutions pour pallier ses points faibles, à plusieurs niveaux : conseils directs, formation d’une journée ou suivi dans le temps (tous les six mois). L’idée est de pérenniser les entreprises et, par ce biais, de favoriser la création d’emplois."

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