Établissements Peillet

Un vivier de compétences

Le 31/03/2017
par Isabelle Flayeux
Président de la SAS Peillet, fondée par son grand-père à Romans-sur-Isère (26), Karim Tokbani est maître d’apprentissage. Son ambition : former les futurs collaborateurs de son entreprise de vente et réparation de machines agricoles et les salariés de demain.
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Karim Tokbani

Le Monde des Artisans : Pourquoi vous investissez-vous autant en tant que maître d’apprentissage ?

Karim Tokbani : J’ai intégré la société familiale à 16 ans en tant qu’apprenti. C’est ici que j’ai appris le métier, auprès des salariés. Aujourd’hui à la tête de l’entreprise, j’ai envie de donner une chance aux jeunes. Ils entrent chez Peillet avec une réelle perspective d’embauche. Plus de 30 % des 68 salariés actuels ont suivi cette voie de formation. De niveau BTS ou Bac professionnel minimum, les apprentis constituent notre vivier, nous en avons cinq en ce moment.

LMA : Quelle relation entretenez-vous avec les apprentis ?

K. T. : Je les considère de la même manière que les autres salariés de l’entreprise. Mécaniciens, magasiniers et vendeurs itinérants, nous recrutons des jeunes en apprentissage dans tous ces secteurs. La démarche est simple et ne présente pas de problème particulier. Et puis tout le monde sort gagnant de cette expérience. C’est un échange enrichissant de connaissances et de savoir-faire. Certains nous apportent de nouvelles compétences comme Vinciane Abel qui a rajeuni l’esprit Peillet (cf encadré).

LMA : Comment formez-vous les jeunes en apprentissage ?

K. T. : Chaque apprenti a une mission à remplir et dispose d’un véritable poste de travail. L’essentiel est de les confronter à des situations de travail bien réelles et de les accompagner au quotidien, de leur montrer les ficelles du métier. Chaque apprenti fonctionne en binôme. Ma plus grande satisfaction en tant que maître d’apprentissage est de pouvoir garder quelqu’un qui a été formé en interne, c’est tout bénéfice. Si, une fois diplômé, le jeune part et trouve un travail ailleurs, cela signifie que nous avons mené à bien notre mission. C’est positif.

LMA : Pourquoi conseillez-vous la voie de l’apprentissage ?

K. T. : J’estime qu’un apprenti trouvera toujours un contrat à l’issue de sa formation. Et, s’il se débrouille bien, il a toutes les chances d’être embauché par l’entreprise formatrice. J’apprécie la présence des apprentis et je trouve intéressant de s’impliquer dans le parcours et « l’éducation » des jeunes. La recherche de futurs collaborateurs en est d’autant facilitée.

www.peillet.fr | Facebook : PEILLET.SAS

Un transfert d’expérience enrichissant… dans les deux sens !

Karim Tokbani a été lauréat du Prix du maître d’apprentissage 2016, catégorie "Échange et transfert d’expériences et/ou de technologies". Peillet avait signé un contrat d’apprentissage avec Vinciane Abel, en licence professionnelle technico-commerciale des produits et services industriels. La mutualisation des connaissances et le transfert de compétences entre le maître d’apprentissage et son apprentie ont débouché sur la création d’un site Internet et d’une page Facebook. Le numérique fait désormais partie intégrante de la société.

Le Prix du maître d’apprentissage est décerné chaque année par l’APCMA et Garance (ex MNRA) : www.maitreapprentissage-artisanat.fr

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