Patrimoine

Les couvreurs-zingueurs parisiens de nouveau à la conquête de l’Unesco

Le 11/02/2021
par Cécile Vicini
Il y a dix ans, la première candidature avait été initiée par le Syndicat des entreprises franciliennes de génie climatique et de couverture plomberie (GCCP). Cette fois encore, les couvreurs-zingueurs parisiens misent sur leur savoir-faire pour représenter la France au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
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Une ambition qui ne s’essouffle pas 

En juin 2017, les savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes étaient inscrits à l’Inventaire national des biens culturels immatériels

Cette année, les artisans se relancent dans l’aventure en rejoignant la liste des candidats qui représenteront la France au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. 

Quand aura lieu l’inscription ? 

À ce jour, la période officielle de l’inscription est fixée à la fin de l’année 2022. Mais avant la date butoir, le candidat définitif sera sélectionné par Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture à la fin du mois de mars prochain. 

→ Trois candidatures se présentent cette année : la baguette française, défendue par la profession des boulangers, et le Biou d’Arbois, une tradition festive séculaire organisée par les vignerons à Arbois (Jura).

Quels seront les couvreurs représentés ?

Tous les couvreurs de France sont concernés par cette initiative. En effet, il est demandé pour la structure candidate de défendre un savoir-faire sur plusieurs plans : 

  • Un lieu ;
  • Une histoire ;
  • Une tradition ;
  • Une technicité. 

Si les couvreurs-zingueurs parisiens et les ornemanistes répondent parfaitement à ces critères, le syndicat des entreprises franciliennes de génie climatique et de couverture plomberie souhaite impliquer tous les couvreurs de France. 

Ces derniers maîtrisant des techniques et des matériaux comme notamment la pose du zinc, du cuivre, du plomb de l’ardoise et de la tuile. 

De cette manière, si la candidature se transformait en inscription concrète au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, ce sont plus de 18.000 entreprises et d’artisans qui pourraient profiter de ce rayonnement. 

Faire face au manque de main-d’œuvre  

Au-delà d’une "simple" candidature, des paramètres capitaux entrent en ligne de compte. Les couvreurs de France manquent de main-d’œuvre sur les chantiers de restauration des toits. Les centres de formation voient les classes qui y sont dédiées diminuer : des conséquences directes sur les entreprises qui peinent à recruter des ouvriers qualifiés. 

Ce phénomène se répercute sur le patrimoine : en ce sens, la candidature à l’Unesco pourrait redonner un nouveau souffle à la profession en faisant naître l’envie d’apprendre cet art aux plus jeunes.

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