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Les esthéticiennes s'engagent

Le 06/11/2015
par Le Monde des Artisans
Au plus près des attentes de leurs clients, les esthéticiennes se posent en artisans de la beauté et du bien-être. Avec l'appui de la Cnaib, elles oeuvrent pour le développement durable.
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La Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (Cnaib) est issue de la fusion, en 2004, des deux fédérations d’esthéticiennes existantes à l’époque. Au-delà de la défense des intérêts de ses 1 700 membres et d’une mission de veille juridique et sociale, la Cnaib apporte un service immédiat aux esthéticiennes artisanes diplômées à qui elle délivre des solutions clé en main. 12 % de professionnels supplémentaires se sont inscrits en 2015.

"Notre nouveau site Internet contribue largement à cette augmentation. Les membres peuvent aujourd’hui adhérer en ligne, commander des ouvrages et trouver des informations utiles comme les nouveaux décrets ou réglementations les concernant", explique Michèle Lamoureux, co-présidente.

De la beauté au bien-être

"Quand je me suis installée en 1985, les femmes de médecin et de notaire proposaient des services à des personnes qui se retrouvaient avant tout pour discuter. Aujourd’hui, les clientes sont de plus en plus exigeantes et recherchent la qualité. Nous sommes loin de l’activité de loisirs des esthéticiennes 'petite cuillère et tasse de thé', c’est un véritable métier exercé par des professionnelles formées".

Dans les années 80-90, 70 % des esthéticiennes travaillaient sans diplôme. L’ensemble de la profession est désormais diplômé, du CAP au BTS. Les esthéticiennes sont devenues de véritables chefs d’entreprises et certaines sont très investies dans les arcanes de l’artisanat. S’adaptant à la demande et aux attentes des adeptes de la détente, le métier a évolué vers le bien-être et regroupe les soins du visage, du corps et des ongles au sein d’instituts ou à domicile. "Auparavant, les esthéticiennes pratiquaient uniquement des soins du visage, des mains et des pieds. Les soins du corps sont arrivés plus tard et ont pris une telle expansion que certaines se spécialisent en ouvrant des spas."

Des instituts responsables

Attachée au bien-être de la personne et sensibilisée aux préoccupations environnementales, la profession s’est naturellement lancée en 2013 dans une démarche développement durable et RSE (responsabilité sociétale des entreprises). "Cet engagement va dans la ligne droite de la Cnaib qui se tient au fait de l’actualité et cherche à développer des solutions innovantes. Plutôt que d’attendre que des normes nous soient imposées, nous avons préféré nous investir de manière volontaire et figurer parmi les premiers artisans responsables."

Douze ambassadrices esthéticiennes ont travaillé avec le cabinet expert Géonat pour monter des outils spécifiques à la profession : formation, grille d’autoévaluation, conseils techniques d’expert, audits… Un an et demi après le déploiement de la démarche, une centaine d’instituts est labellisée "Votre institut responsable pour une beauté durable", 60 % ont le niveau 2 étoiles et 20 % 3 étoiles.

L’esthétique en France

41 730 entreprises, dont 32 970 sans salarié et 8 760 de 1 salarié et plus.

95 % des effectifs travaillent dans les instituts de beauté et espaces de soins corporels.

96 % des chefs d’entreprise et 91,5 % des salariés du secteur sont des femmes.

1 485 millions € de CA réalisé par le secteur.

Sources : Chiffres INSEE 2012, Rapport de branche Esthétique sept. 2013

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