Étude

Apprentissage : les chiffres de l’excellence

Le 05/09/2022
par Cécile Vicini
Selon le baromètre de l'Institut des métiers-Maaf, jamais les entreprises de l'artisanat n'avaient accueilli autant de jeunes au sein de leurs structures depuis 2010. Tel est le constat (très positif) qui a été dressé par cette étude dédiée au secteur de l'artisanat, ce lundi 5 septembre. 
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+14% par rapport à 2019-2020. C’est sans aucun doute LE chiffre phare de cette étude sur l’année 2020-2021. 

Les entreprises qui comptent moins de 20 salariés dans leur effectif représentent à elles seules une prise en charge de 176.000 jeunes en apprentissage. 

Et pour cause : l’artisanat est un pilier fondamental de l’apprentissage. Le secteur forme plus d’un quart de ces jeunes qui ont choisi la voie de l’excellence. 

Parallèlement, la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), confirme un chiffre qui est tout aussi optimisme avec 733.000 contrats d’apprentissage qui ont démarré en 2021, soit 38% de plus que sur l’année 2021. 

Cet engouement trouve son explication par la réforme de l’apprentissage née en 2018, qui a permis une simplification de l’exécution des contrats et la revalorisation de la rémunération des apprentis.

La réforme incluait également une aide unique de l’État à destination des entreprises dans le cadre du plan France Relance (5.000 € pour un alternant mineur et 8.000 € pour un alternant majeur), qui a été prolongée jusque’à la fin de cette année. 

À qui profite cette croissance ? 

Les chiffres présentés par le baromètre MAAF vont au bénéfice des apprentis qui sont plus âgés et qui sont déjà ancrés dans un parcours de formation. On parle d’apprentis qui ont suivi un parcours en lycée ou en université, et qui font le choix de se réorienter, suite à un mauvais aiguillage. 

La conséquence est directe sur l’apprentissage en tant que choix : ces jeunes choisissent ensuite un BTS (+69%) ou un CAP, qu’ils peuvent passer en une seule année au lieu de deux. Un temps qui est optimisé pour apprendre les gestes techniques.

En tête des spécialités choisies par ces nouveaux apprenants, la pâtisserie, mais aussi celui de la fabrication de bières artisanales et des services. 

Joël Fourny, président de CMA France, a déclaré dans les colonnes du journal La Croix : « L’artisanat recrute beaucoup. Les jeunes ont bien compris que ce sont des métiers porteurs, avec de réelles possibilités de carrière professionnelle ». 

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