Métier

Contrôleurs techniques : service et proximité

Le 02/10/2023
par Isabelle Flayeux
Obligatoire depuis sa création, le contrôle technique VL (véhicules légers) évolue au fil des ans pour garantir aux propriétaires un véhicule fiable. La sécurité des usagers de la route et le respect de l’environnement sont les priorités des contrôleurs, tous agrémentés.
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Le contrôle technique apparaît en France en 1992. Les 6.500 centres du territoire sont indépendants, rattachés ou non à un réseau agrémenté. 

La France compte plusieurs réseaux de contrôle technique agréés par l‘État / l’Organisme technique central (OTC) : Dekra-Norisko, Sécuritest, Auto Sécurité, Autosur, Autovision, Autosécuritas.

"Titulaires d’une délégation de service public, nos entreprises artisanales accueillent des VL inférieurs à 3,5 tonnes. Les deux missions principales sont la sécurité automobile et la protection de l’environnement, s’assurer que le véhicule ne pollue pas", explique Bertrand Billaud, président de la branche Contrôle technique de la FNA (Fédération nationale de l’automobile), membre du Bureau de la CMA des Pays de la Loire.

"Comme le contrôle technique est à la fois obligatoire et régulier, le parc automobile vieillit. De plus en plus de véhicules contrôlés affichent plus de 200 000 km", Bertrand Billaud

Les centres techniques contrôlent la conformité d’un véhicule tout au long de sa vie. L’examen visuel évolue et se durcit au gré des réglementations nationales et européennes.

Des sujets prioritaires

En sous-effectif, le secteur propose une réflexion sur la simplification de la formation. "Détenir un CAP mécanicien automobile ou cinq ans d’expérience dans un garage ne suffit plus pour entrer en formation. Le bac professionnel mécanique automobile est le prérequis depuis 2018. Nous avons travaillé avec l’Anfa (Association nationale pour la formation automobile, NDLR) pour mettre en place un CQP que proposent certaines CMA, en sachant qu’il est compliqué d’accueillir un apprenti car l’exercice du métier exige un agrément préfectoral." 

"À l’initiative et à la charge du propriétaire, le contrôle technique obligatoire s’assure de la conformité d’un véhicule au niveau sécurité et pollution", Bertrand Billaud

Confrontée à ces difficultés de recrutement qui risquent de compliquer l’élargissement du contrôle technique à la catégorie L, demandé par l’Europe et rendu obligatoire par une décision récente du Conseil d’État, la FNA attend un accompagnement de l’État.

La catégorie L des véhicules européens comprend les cyclomoteurs, les motocycles, les tricycles à moteur et les quadricycles (quads).

"Nous approuvons cette mise en place sous réserve d’une bonne compréhension des motards et que le contrôle technique donne une information sur l’état de la moto au propriétaire responsable de son véhicule. Chaque centre aura le choix d’être habilité ou non." 

La Fédération nationale de l’automobile, par l’Association Éco Entretien, aspire également à un renforcement du contrôle pollution des véhicules thermiques, soit 90% du parc roulant actuel, notamment à travers la mise en œuvre de l’analyse 5 gaz. "Le Sénat a fait une proposition dans ce sens. L’objectif est de permettre aux véhicules bien entretenus d’avoir accès aux ZFE-m (zones à faibles émissions mobilité, NDLR)."

Chiffres-clés

  • 6.500 centres de contrôle technique sont installés sur le territoire national.
  • 4.200 entreprises artisanales, dont de petites structures de proximité en majorité, disposent d’un ou plusieurs centres de contrôle.
  • 133 points sont analysés lors du contrôle technique sur une voiture particulière.
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