Énergie

Électricité : EDF promet 10% de hausse "maximum" en 2024

Le 24/11/2023
par Samira Hamiche
Les tarifs d'EDF augmenteront de 10% "maximum" en 2024, a estimé ce vendredi 24 novembre le PDG du groupe. Les factures s'annoncent donc encore plus salées, même si l'État et EDF travaillent à une stabilisation des tarifs à long terme.
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Après une hausse de 15% en février et de 10% en août, le prix de l'électricité poursuivra son - inévitable ? - ascension en 2024... Le PDG d'EDF, Luc Rémont, a en effet déclaré vendredi 24 novembre que les tarifs de l'électricité augmenteraient de 10% "maximum" l'an prochain. Sur France Info, le patron d'Électrcité de France a ainsi confirmé les propos tenus la veille sur la même antenne par Bruno Le Maire.

Le ministre de l'Économie avait annoncé "des hausses régulières" en 2024, dues à la fin du bouclier tarifaire le 31 décembre prochain. Mis en place en 2021 pour limiter les effets de l'inflation, ce mécanisme a un coût, comme l'a rappelé Luc Rémont : "ce sont également les Français qui le payent ; au fil du temps, les prix moyens de l'électricité vont atterrir et le bouclier va se réduire".

À ce jour d'ailleurs, Bercy ne s'est clairement pas exprimé au sujet de potentielles aides spécifiques aux petites entreprises, déjà affaiblies par leurs factures d'énergie. 

25 milliards d'euros pour entretenir les réseaux d'EDF

"Sur le temps long, nous voulons aller vers la stabilisation des prix", a nuancé Luc Rémont. Il y a quelques jours, EDF et Bercy se sont en effet accordés sur un tarif maximal de l'électricité d'origine nucléaire, autour de 70 euros le MWh à partir de 2026 et pour 15 ans... Soit plus que les 60 euros le MWh estimé par la Commission de régulation de l'énergie. "Si nous voulons apporter de l’électricité durable, il faut investir pour préparer la future production nucléaire", a insisté  a justifié le PDG d’EDF.

"25 milliards d’euros d’investissements par an, c’est ce que l’entreprise doit faire pour être capable de faire pour soutenir les besoins d’électrification du pays à moyen terme", s'est justifié le PDG d'EDF. Une enveloppe qui couvre "le nucléaire existant, les réseaux pour permettre le raccordement de plus d’énergie renouvellable et le début d’investissement dans six, potentiellement huit, nouveaux réacteurs".

Via cet accord, EDF entend donc entretenir au mieux son réseau tout en n'inflligeant pas de hausses brutales de prix, dans un marché que les consommateurs savent désormais volatile... 

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