Fermeture des cafés et restaurants : l'hôtellerie-restauration vent debout
Déjà éprouvés par des mois de fermeture, puis de baisse de fréquentation, les cafetiers et restaurateurs doivent désormais endurer la décision drastique du Gouvernement. Mercredi 23 septembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a en effet annoncé la fermeture des bars au plus tard à 22h dans les zones d’alerte de circulation du virus comme Paris, Rennes, Nice, Bordeaux ou encore Lille dès le 28 septembre. Bars et restaurants devront quant à eux fermer dès le 26 septembre à Marseille. Â
Cette décision s'inscrit dans un contexte d'accélération de la circulation du virus SARS-CoV-2. "Si nous ne prenons pas des mesures rapidement, nous risquons d’atteindre des situations critiques", a justifié le ministre de la Santé. Dans de nombreuses métropoles comme Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon ou Paris, le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) est largement supérieur au seuil de 50 cas pour 100.000 habitants fixé pour canaliser l’épidémie.
Plébiscite pour un "retrait immédiat" des mesures
Dans un communiqué commun, l'Umih, le GNC, le GNI et le SNRTC demandent "le retrait immédiat de ces décisions". "Les organisations professionnelles défendront l’intérêt du secteur devant les tribunaux si besoin", martèlent les professionnels de l'hôtellerie-restauration.
Les fédérations sont dans l'attente de mesures de soutien, promises "en réunion téléphonique" par le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire. "Si elles ne sont pas à la hauteur des attentes exprimées, nous cesserons tous travaux avec le Gouvernement jusqu’à nouvel ordre", préviennent les quatre organisations professionnelles.
Plus tard dans la soirée, jeudi 25 décembre, le Premier ministre Jean Castex a annoncé la mise en oeuvre de trois mesures de soutien au secteur de la restauration. Le recours à l'activité partielle sera ainsi prolongé, les établissements bénéficieront d'exonérations de charges sociales durant toute la période de fermeture, et l'aide du Fonds de solidarité pourra atteindre 10.000 euros par mois (contre 1.500 auparavant).
Le ton monte...
Néanmoins, au lendemain de la mise au point du chef du Gouvernement, l'ire de la profession reste intacte, de même que celle de certains élus locaux. À Marseille, des centaines de manifestants se sont rassemblés vendredi 25 septembre devant le tribunal de commerce pour protester contre la fermeture des bars et restaurants. La veille, cafetiers et restaurateurs parisiens du quartier Oberkampf s'étaient regroupés devant la mairie du XIe arrondissement, pour y jeter symboliquement les clés de leur établissement.Â
>> Mise à jour 25 septembre : le Gouvernement confirme le renforcement des aides
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