Métier

Fleuristes : les experts du végétal

Le 27/05/2023
par Isabelle Flayeux
Les fleuristes font partie de ces artisans dont la passion égaye nos quotidiens. Après deux années florissantes, Farell Legendre, président de la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF), revient sur l’actualité d’un métier de contact au service du client.
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Seule organisation représentative des entreprises de fleuristerie, la FFAF réunit près de 3.000 artisans experts du végétal et plus particulièrement de la fleur coupée.

"La majorité des fleuristes assure de la distribution traditionnelle. Parallèlement, environ 6% des professionnels, installés en indépendants ou franchisés, proposent du libre-service", présente Farell Legendre, président de la FFAF. Métier de service et de tradition par excellence, la fleuristerie sort d’une période florissante.

« Nous avons eu la chance de faire partie des commerces reconnus essentiels durant la crise sanitaire. Privées de l’accueil physique, bon nombre d’entreprises ont réussi à maintenir leur activité grâce au click & collect. Notre métier a une véritable emprise sur la vie de la société et de nos clients."

Inflation et recrutement au centre des préoccupations

Comme d’autres secteurs, la fleuristerie est actuellement confrontée à différents enjeux. "L’augmentation des charges en approvisionnement de 15 à 18% du fait de la hausse du prix de l’énergie nous a obligés à revoir légèrement nos tarifs."

À terme, la FFAF craint un effet ciseaux et des arbitrages de la part des consommateurs. "La demande continue à être soutenue, mais notre offre se réduit. Les cours de notre matière d’œuvre restent élevés et la production française est relativement faible (l’offre de fleurs disponibles sur le territoire en production française est actuellement estimée à près de 8%.)."

"Nous appelons les artisans à privilégier les fleurs de saison et les plus locales possible, tout en sachant que le local peut être aux portes de nos frontières."

Si le métier de fleuriste figure parmi les métiers en tension, la FFAF fait face à une double problématique. "Initialement transitoire, le statut de microentreprise tend à se pérenniser. Au vu des évolutions sociétales, les amplitudes horaires relativement élevées en boutique et le fait de travailler le week-end sont parfois un frein."

Dynamique et positive, la fédération multiplie les actions pour valoriser un métier de contact et vecteur de lien social qui attire de plus en plus de personnes en reconversion.

"Fleuriste est un métier de passion qui favorise le lien social. Nos artisans donnent du plaisir à travers leur savoir-faire et leur créativité", Farell Legendre, Président de la FFAF.

3 CHIFFRES

  • 70% des artisans fleuristes exploitent seuls leur entreprise.
  • 12.500 entreprises de fleuristerie représentent près de 30.000 chefs d’entreprise et salariés.
  • 80% des artisans fleuristes sont des femmes.

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