Politique

Les sombres prévisions d’Emmanuel Macron pour la rentrée

Le 24/08/2022
par Cécile Vicini
Emmanuel Macron s'est exprimé ce mercredi 24 août, en amont du conseil des ministres, sur les sujets sensibles du réchauffement climatique et des impacts de la guerre en Ukraine. Le ton était donné et les mots étaient choisis : le chef de l’État a évoqué « la fin de l'abondance », « la fin de l'évidence » et « la fin de l’insouciance ».
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Emmanuel Macron lors de sa déclaration à l'issue du conseil des ministres, le 24 août dernier.

L’été 2022 a incontestablement été marqué par le cumul des épisodes de chaleur, la sécheresse, les incendies, mais aussi par un conflit russo-ukrainien qui s’éternise, entraînant avec lui des conséquences qui affectent l’ensemble des autres pays, dont la France. 

« Nous vivons la fin de l’abondance » 

« Le moment que nous vivons peut sembler être structuré par une série de crises graves. Je crois pour ma part que ce que nous sommes en train de vivre est plutôt de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement », a déclaré M. Macron.

« Nous vivons depuis plusieurs années la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance. Celle des liquidités sans coût, celle de la fin de l'abondance de produits, de technologies qui nous semblaient perpétuellement disponibles ». 

Il évoque également « la fin de l'abondance de terre ou de matière, et de celle de l’eau ». 

Face à ce constat, le chef de l’État se dit prêt à « prendre des dispositions pour tirer toutes les conséquences ».

Emmanuel Macron a annoncé de « grands travaux de planification » écologiques qui seront menés par la Première Ministre Élisabeth Borne, avec un fil rouge clair : aborder le climat comme un « grand combat ». 

L’heure est désormais aux choix forts face à l’été qui vient de passer : l’urgence est à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de redoubler d’efforts pour amener à une transformation rapide du pays. 

Préparer les Français au pire ? 

Hasard ou non, la date de ce conseil des ministres (24 août) coïncidait avec le jour de l’indépendance de l’Ukraine, soit six mois après le début du conflit. 

Un contexte qui a permis ces quelques mots du chef de l’État :  «La démocratie, les droits de l'Homme, si d'aucuns pensaient que c'était la téléologie de l'ordre international, les dernières semaines auront battu en brèche quelques évidences », a-t-il déclaré. Et de citer «la montée des régimes illibéraux, le renforcement des régimes autoritaires ».

Conscient que les Français peuvent « réagir avec beaucoup d’anxiété », le locataire de l’Élysée a mobilisé ses ministres : « J’attends du gouvernement le respect de la parole donnée et des engagements que nous avons pris à l’égard de la nation ». 

« Ce que je souhaite que nous puissions faire dans les prochaines semaines et les prochains mois, c’est de réaffirmer une unité très forte du gouvernement, des forces de la majorité » grâce à un « cap qui nous permettra de consolider notre souveraineté, notre indépendance française et européenne ». 

À la sortie de ce conseil, c’est l’ancien ministre de la Santé, et dorénavant porte-parole du Gouvernement, Olivier Véran, qui a fait l’annonce d’un projet de loi visant à « accélérer les projets de production de l’énergie » et à « sécuriser les approvisionnements en énergie » pour l’hiver qui approche. 

« L'accès aux matières premières en quantité au moment où en a besoin n'est aujourd'hui plus la règle ». 

Alors que faut-il attendre de ces mesures à venir ? Coupures d’électricité ? Restrictions ? Appel à la responsabilité de chacun sur la consommation énergétique ? Des inquiétudes et des doutes qui trouveront des réponses à la rentrée, lors de l’annonce de ce projet de loi… 

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