Maîtres de leur destin

Coopérative

Sur plus de cent-cinquante salariés, seule une poignée, dix-neuf exactement, a réussi à résister à la pression psychologique. Refusant d'accepter la fermeture de leur entreprise, rentable, par la multinationale qui l'avait récemment achetée, et déterminés à maintenir leurs emplois, ils ont choisi de devenir maîtres de leur destin, de la transformer en une coopérative artisanale. "Nous avons gardé quelques machines et formé certains anciens auprès d'un maître glacier. Chacun a mis une part dans la société", explique Christophe Barbier, président du conseil d'administration de La Belle Aude.

« Aujourd'hui, tout le monde a droit à la parole, c'est une façon d'entreprendre complètement différente, c’est ce qui fait notre force ».

Local

"Même si l’entreprise travaillait auparavant à la base avec du lait de la région, nous avions perdu la notion de "produit local"." La coopérative a choisi de revaloriser les produits locaux en utilisant exclusivement du lait entier et de la crème fraîche animale, sans aucun arôme artificiel. "Nous essayons de faire travailler des gens de la région." Cette volonté se traduit par l'utilisation de la production d’arboriculteurs locaux et des services d'entreprises diverses implantées à proximité, comme
leur imprimeur.

Communication

"Le sens du goût et le goût du sens. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs
à la qualité et la provenance du produit. Si nous misons sur notre histoire, qui est indissociable du produit, nous avons dû chercher les moyens de communiquer sur cette identité forte."

Pour se faire connaître, ils ont notamment choisi les réseaux sociaux et embauché une personne pour gérer leur page Facebook, suivie par plus de 4 000 personnes. L'humour fait également partie de leur stratégie de communication : pour preuve, la vidéo qu'ils ont réalisée pour la remise du prix LSA de la personnalité de l'année, dans laquelle l'un d’eux incarne leur vache, la Belle Aude, avec un déguisement, dans les rues de la capitale. "Nous ne nous prenons pas au sérieux."

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