Marc Zapparata : comment je me suis emparé du label "Répar'Acteurs"
Après des années à réaliser des créations 3D et des sites Internet, Marc Zapparata se lance, en 2011, sur les routes de la campagne sud girondine pour dépanner à domicile, "alors que la pratique n’est pas encore démocratisée", et pour enseigner les bases de l’informatique à des clients parfois un peu largués.
En 2016, à la faveur d’un e-mail envoyé par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de la Gironde, il découvre l’officialisation de son statut d’artisan* et par la même occasion le label Répar’Acteurs, qui regroupe aujourd’hui plus de 8.000 professionnels (cordonniers, bijoutiers, couturiers, réparateurs d’électroménager, de vélos…).
Inciter à réparer plutôt qu’à jeter est encore une idée précurseure. Mais Marc Zapparata aime "être en avance sur ton temps" ; il remplit le dossier de labellisation, séduit par le slogan accrocheur : "Je répare et ça repart".
Un goût pour la pédagogie
"J’ai toujours eu à cœur d’expliquer, de guider, de trouver les métaphores qui permettront aux clients de comprendre une panne, les erreurs à éviter à l’avenir… Indiquer qu’avec quelques petits ajustements un appareil qui a 4 ou 5 ans sera encore fonctionnel longtemps, que ça coûtera moins cher que du neuf et que ce sera plus approprié à tel ou tel usage me semblait déjà tout à fait naturel."
Depuis son adhésion, l’artisan est devenu un ambassadeur convaincu du label Répar’Acteurs : "Je mets le logo en avant sur mon site et mes réseaux sociaux. Je participe aussi tous les ans à la Fête de la Récup’, organisée par le Sictom et la Ville de Langon."
Malgré un travail de sensibilisation de chaque instant, Marc Zapparata déplore toutefois le manque de visibilité d’un label pourtant si vertueux, "au profit de QualiRépar par exemple, qui lui est payant mais beaucoup mieux valorisé dans la sphère publique".
Autre difficulté : lutter contre les préjugés des clients, "attirés à tort par le neuf ou convaincus que les grandes enseignes du reconditionné – comme Backmarket – seront plus compétitives que l’artisan du coin. Je suis pourtant en mesure de m’aligner sur les prix (voire d’être moins cher), de rebooster un appareil reconditionné pour qu’il soit plus performant que du neuf, de leur négocier une garantie constructeur et, surtout, de les accompagner dans l’installation."
Grâce à Marco Services et à ses pairs, le changement de logiciel est en bonne voie.
* En 2015, les micro-entrepreneurs (ou auto-entrepreneurs) du secteur de l’artisanat ont l’obligation de s’inscrire au Répertoire des métiers des CMA (projet de loi sur l’Artisanat, le Commerce et TPE).
L’accompagnement comme un sacerdoce
Le sens du service n’est pas un principe galvaudé pour Marc Zapparata. Ouvrir une ligne téléphonique ou accompagner un client dans sa déclaration d’impôt font aussi partie intégrante de son quotidien en milieu rural. Il n’a d’ailleurs pas hésité à s’engager dans la nouvelle marque déployée par la CMA Nouvelle-Aquitaine, Artisans de l’autonomie, qui s’engage à faciliter la vie des personnes à mobilité réduite, en situation de handicap ou encore des seniors.
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