Métier

Ramoneurs : la sécurité au coeur du métier

Le 25/04/2023
par Isabelle Flayeux
Dans un secteur qui se porte bien, le président de la Confédération nationale du ramonage et de la fumisterie (CNRF) et de la Confédération des ramoneurs savoyards (CRS) évoque les changements majeurs et les préoccupations actuelles d’un métier tourné vers la sécurité.
Partager :

"Le ramoneur nettoie la paroi intérieure des conduits de fumée et de raccordement ainsi que le foyer", introduit Patrick Converset, président de la CNRF et de la CRS.

Différentes périodes marquent l’évolution de ce métier plutôt méconnu. "Au XVIIe siècle, on commence à enfermer le feu dans des poêles, fourneaux ou autres calorifères. Au début du XXe siècle, la France se structure pour entretenir les conduits de fumée. L’image d’Epignal du métier est celle du ramoneur savoyard qui monte dans la cheminée avec un hérisson pour gratter les conduits."

Une façon de travailler qui n’est plus d’actualité. "Le matériel a beaucoup évolué depuis une quinzaine d’années. Même s’il ne fait pas tout, le ramonage rotatif facilite le travail en automatisant l’action mécanique."

Impossible d’évoquer le ramoneur sans parler du fumiste, tant les deux métiers sont complémentaires. Professionnalisée au XXe siècle, la fumisterie consiste à "construire les conduits de fumée, les cheminées et poser les appareils indépendants dans le plus grand respect des distances de sécurité obligatoires."

Des préoccupations sécuritaires

Depuis 2022, 70% des installations sont au bois bûches, 30% à granulés. "Quitte à revenir un peu en arrière en termes de confort, beaucoup optent pour un mode de chauffage moins onéreux." 

Jamais soumise à contrôle, l’obligation de ramonage imposée par des textes réglementaires fait partie des préoccupations du secteur. "Éliminer la suie, les dépôts et assurer la vacuité des conduits garantissent pourtant sécurité et économies d’énergie à l’utilisateur. Par ailleurs, même si nos professionnels montent moins souvent sur les toits, nous cherchons à imposer la pose de crochets de sécurité lors de la construction des maisons afin de réduire les risques d’accidents."

"Si la loi française était appliquée en termes d’obligation de ramonage, le secteur pourrait facilement compter jusqu’à 6.000 entreprises artisanales", Patrick Converset, Président de la CNRF et de la CRS

Pour obtenir le CTM Ramoneur (Certificat technique des métiers), seul diplôme reconnu par les organisations professionnelles françaises et européennes, les jeunes entrent en apprentissage au CFA de Cernay (68), les adultes en reconversion intègrent le CRS. La Chambre de métiers d’Alsace propose une filière de formation du CTM au BM.

Quelques chiffres 

  • 3 lieux de formation en France pour intégrer le métier de ramoneur.
  • Près de 3.000 entreprises artisanales de ramonage et fumisterie en France.
  • 3 types de diplômes disponibles pour exercer : CTM ramoneur (2 ans ou 6 mois), BTM (2 ans) et BM pour devenir Maître Ramoneur (7 ans).

En savoir plus

Partager :