Ruptures de contrats : un défi pour les entreprises artisanales
Selon une étude récente de la Dares, 36% des contrats d'apprentissage signés en 2018 ont été rompus avant leur terme, et les taux de rupture sont particulièrement élevés dans les petites structures (moins de 5 salariés) avec 43%, contre 19% dans les grandes entreprises.
Les facteurs de rupture dans les entreprises artisanales
Les conditions de travail sont l’un des principaux facteurs de rupture dans les TPE du secteur artisanal. La taille réduite de ces entreprises limite souvent les ressources humaines et les moyens matériels pour encadrer efficacement les apprentis, ce qui peut engendrer des conditions de travail parfois perçues comme difficiles par les jeunes.
Des éléments tels que des horaires de travail irréguliers, des tâches peu stimulantes ou des conditions de travail exigeantes, comme le bruit ou la manipulation de matériaux lourds, sont plus fréquemment évoqués dans les entreprises artisanales que dans les structures plus grandes.
L’importance de l'accompagnement et de la motivation
Pour les jeunes en apprentissage, un soutien parental solide et un intérêt authentique pour le métier sont des atouts pour éviter les ruptures. La Dares souligne que lorsque les parents jouent un rôle actif dans le choix du métier et la recherche de l'employeur, le taux de rupture diminue, passant de 38 % sans accompagnement parental à 30 % avec un soutien actif.
Cette implication permet aux apprentis de mieux surmonter les défis liés aux exigences du travail en entreprise artisanale, où l’encadrement peut être moins structuré qu’au sein des grandes entreprises.
Conditions de travail et environnement dans les petites entreprises
Les apprentis qui rompent leur contrat au milieu de leur formation (après la première année, par exemple) mentionnent souvent des difficultés dans leur environnement de travail.
Les raisons principales sont une ambiance de travail insatisfaisante, des relations compliquées avec leurs encadrants, ou encore des missions qu’ils estiment inadaptées à leur niveau de formation.
Ces problèmes, souvent accentués par la structure réduite des petites entreprises, jouent un rôle important dans la décision des apprentis de changer d’employeur.
Vers une meilleure préparation pour réduire les ruptures
Pour les petites entreprises artisanales, anticiper les besoins d'accompagnement des apprentis peut aider à réduire les taux de rupture. Des ajustements simples, comme l’intégration de mentors, l’amélioration des conditions de travail, ou une plus grande flexibilité dans l’adaptation des tâches aux compétences de l’apprenti, peuvent contribuer à créer un environnement plus favorable à la réussite de l'apprentissage.
La formation continue des employeurs sur l’encadrement des jeunes est également essentielle pour retenir les apprentis dans ces structures si importantes pour l’économie locale.
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