Emploi

Un "plan jeunes" à 6,5 milliards d'euros

Le 23/07/2020
par Samira Hamiche
Le Gouvernement a dévoilé les grandes lignes de son plan de relance en faveur de l'emploi des jeunes. La formation, l'incitation à l'embauche et la lutte contre le décrochage en sont les priorités.
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Le Premier ministre, Jean Castex, a dévoilé jeudi 23 juillet les contours du "Plan jeunes" destiné à parer à l'impact de la crise sanitaire sur la formation et l'emploi des jeunes. Quelque 6,5 milliards d'euros seront mis sur la table sur une durée de deux ans.

"Ce sont les plus jeunes et les plus vulnérables qui sont les premiers concernés lorsqu'une crise s'amplifie", a souligné le chef du Gouvernement. Ce dernier entend "anticiper", dans un contexte anxiogène pour les 750.000 jeunes qui doivent arriver sur le marché du travail à la rentrée.

Baptisé "1 jeune, 1 solution", ce plan comporte trois visées : faciliter l'entrée dans la vie professionnelle, orienter et former 200.000 jeunes vers les secteurs et métiers d’avenir et accompagner des jeunes éloignés de l’emploi.

Cap sur la formation et l'apprentissage

Mesure-phare du plan : une aide de 4.000 euros pour l'embauche d'un jeune de moins de 25 ans recruté entre août 2020 et janvier 2021. Elle concernera les salaires allant jusqu'à 2 Smic. Objectif : générer 450.000 embauches d'ici janvier 20121.

Comme annoncé il y a quelques semaines, une aide de 5.000 euros sera attribuée aux employeurs recrutant un alternant ou apprenti mineur. Le montant grimpe à 8.000 euros pour l'embauche d'un alternant ou apprenti de plus de 18 ans. Le plan table ainsi sur la signature de 230.000 contrats d'apprentissage et 100.000 contrats de professionnalisation.

>> Lire aussi : Crise sanitaire : quel impact sur les CFA ?

Former les décrocheurs

D'ici 2021, 100.000 nouvelles formations qualifiantes ou pré-qualifiantes seront proposées aux jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur, dans les secteurs "d'avenir" (transition écologique, santé, numérique, secteurs prioritaires du plan de relance définis avec l'aide des Régions). Pour inciter les jeunes à s’engager dans des associations, 100.000 missions de service civique supplémentaires seront débloquées.

En outre, quelque 35.000 parcours individualisés seront proposés aux décrocheurs âgés de 16 à 18 ans. Dès la rentrée, 26 500 places supplémentaires seront ouvertes pour poursuivre des formations en études supérieures, en CAP et BTS

Le plan prévoit aussi 50.000 entrées supplémentaires en 2021 en "Garantie jeunes", pour atteindre 150.000 accompagnements. Géré par les Missions locales pour les jeunes sans emploi ni formation, ce dispositif consiste en un accompagnement renforcé d'un an et une allocation mensuelle de 497 euros.

Enfin, le plan signe le retour des "contrats aidés" dans le secteur marchand, à destination des jeunes les plus éloignés de l'emploi. Le Gouvernement prévoit ainsi 60.000 "contrats initiative emploi" (CIE) pour des jeunes rencontrant des difficultés particulières d'insertion : une partie de leur salaire sera financée par l'Etat. Dans le secteur associatif ou public, quelque 60.000 nouveaux contrats aidés ("Parcours emplois compétences") seront créés en 2021.

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