Alors que seules 15% des communes en France fonctionnent encore avec des systèmes manuels, les campanistes ne peuvent miser toute leur activité sur l’électrification. Historiquement, la pose de paratonnerre et parafoudre sur les toits des clochers leur incombe également. La moitié de l’activité de Heur’Tech aujourd’hui. "Nous gérons l’installation et les vérifications, obligatoires pour ces dispositifs.
Spécialisé dans l’électrification des systèmes de gestion de commande des cloches (sonnerie et balancement), le métier de campaniste est surtout l’apanage des touche-à-tout. "Électricien de base, il nécessite des connaissances en mécanique et en horlogerie (pour intervenir sur des modèles datant parfois encore de la fin du XIXe), en charpenterie et ferronnerie (car nous fabriquons aussi les beffrois, qui soutiennent les cloches), en électronique…", énumère Éric Chomel, qui regrette de ne pouvoir embaucher d’apprentis.
Touche-à-tout
"Avant les cloches véhiculaient beaucoup de superstitions ; leur langage était structuré, destiné à informer les villageois : les heures, l’angélus, le glas, autant de coups portés que l’âge de la personne décédée…", conte Éric Chomel, un des rares campanistes français.