bâtiment

La reprise se confirme en 2016

Le 14/12/2016
par Samira Hamiche
Porté par le neuf, le secteur du bâtiment a connu cette année une croissance plus rapide et importante que prévu, frôlant les 2%.
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Bâtiment neuf

Après huit années de souffrance et de stagnation, le secteur du bâtiment sort enfin la tête de l'eau. Contre toute attente, la croissance s'y est établie à +1,9% en 2016, a annoncé la Fédération française du bâtiment (FFB) le 14 décembre, lors de la présentation de son bilan 2016 et des perspectives 2017. En 2015, l'organisation tablait sur une croissance prévisionnelle de 0,9%, soit moitié moins qu'annoncé.

Le neuf, moteur de la croissance

Cette reprise d'activité avérée et beaucoup plus rapide qu'escompté repose essentiellement sur la croissance du logement neuf. En 2016, près de 380 000 logements (estimation FFB : 379 503) auront été mis en chantier, contre 345 000 en 2015, soit une hausse en volume de 7,4%.

L'individuel affiche pour la première fois une croissance à deux chiffres : +11,1% de mises en chantier sur 10 mois (chiffres CGDD/SOeS - Sit@del2). La FFB explique cette accélération par trois facteurs : le faible niveau des taux de crédit, les dispositifs incitatifs (loi Pinel, PTZ) et l'amélioration du contexte économique général (dynamisme des ventes, comprises entre 15 et 20% ces deux dernières années). 

Le non-résidentiel et la rénovation à la traîne

Le non-résidentiel neuf reste, lui, dans le rouge, mais stoppe son effondrement (-1,7%, pour 24 069 mises en chantier).

Le segment de l'amélioration-entretien peine lui aussi à décoller, avec une hausse en volume limitée : +0,5%. La FFB parle d'"atonie" de la rénovation énergétique. "Ce marché nous déçoit toujours, malgré des dispositifs publics importants", a souligné Jacques Chanut, président de la FFB.

Emplois en perspective

La FFB prévoit une amplification de la croissance en 2017 : +3,4% en volume selon ses prévisions, pour 133 milliards d'euros de chiffre d'affaires. L'organisation prévoit 410 000 mises en chantiers supplémentaires l'an prochain (+8,6% d'activité en volume). Le marché du neuf pourrait s'accélérer (+7%), mais l'amélioration-entretien ne décollera pas (+0,9%). Le non-résidentiel, en revanche, pourrait s'établir à la hausse grâce aux constructions de commerces et bâtiments indistriels.

Corollaire des bons résultats 2016 : le secteur a pu stabiliser ses effectifs (plus d'1 million de salariés), après une année 2015 marquée par la destruction de 35 000 postes. "A partir de 2017, le bâtiment sera en capacité de créer de l'emploi", selon Jacques Chanut. Le bâtiment pourrait recruter 10 000 personnes (6000 salariés et 4000 intérimaires).

Consulter les chiffres de la FFB

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