Torréfacteur

Le café a la cote

Le 10/03/2017
par Gaëlle Krähenbühl
Les torréfacteurs ont fait leur entrée dans le concours des Meilleurs ouvriers de France. Une reconnaissance pour un métier en pleine mutation, à l’heure où les boutiques et coffee-shops se multiplient.
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"Boire un café dans un fauteuil tout en pianotant sur Internet, c’est la tendance du moment", remarque Jean-Jacques Leuner, président du Comité français du café. En France, les concours de barrista se multiplient et les espresso bar et coffee-shops font florès. "Surtout à Paris", précise-t-il. Ce que recherchent les clients ? "De la qualité. Ils veulent boire du bon café, ils sont demandeurs de produits exceptionnels, de cafés rares. Les Français restent attachés au café noir. Contrairement à leurs voisins européens, qui préfèrent ajouter une pointe de lait."

Le Comité français du café regroupe les torréfacteurs de l’Hexagone. Son but : valoriser et promouvoir l’activité de ces professionnels. En France, ils sont au nombre de 1 000 et viennent de faire leur entrée dans le concours des Meilleurs ouvriers de France. "C’est une reconnaissance, reconnaît Jean-Jacques Leuner. Il faut dire que ce métier plaît de plus en plus au public. Le café est devenu tendance."

Miser sur la tradition

Plus que jamais, le côté traditionnel et artisanal de la torréfaction attire. "Les clients veulent voir ce qu’ils vont boire. Ils aiment le café équitable, moulu sous leurs yeux par une personne qualifiée", note Jean-Jacques Leuner. Si l’origine du café est importante pour le consommateur, l’arabica est largement plus plébiscité que le robusta. Les torréfacteurs s’adaptent à cette demande. Et aujourd’hui, la pratique se démocratise. "Les outils deviennent accessibles à tous.

De nouvelles machines ont fait leur apparition et permettent de torréfier le café plus facilement. Elles sont aussi moins chères qu’avant, affirme le président. À partir de 300 euros pour les plus abordables. La torréfaction n’est plus réservée aux industriels." Mais les torréfacteurs doivent aussi faire face à l’arrivée massive des machines à dosette… "Cela reste une concurrence relative, nuance Jean-Jacques Leuner. Car, dans ces machines, le café est déjà moulu. Et puis, la démarche est différente. Avec les dosettes, c’est le côté rapide. Dans les coffee-shops, le client prend le temps de déguster et de s’intéresser à la préparation du café." La tradition a du bon.

www.comitefrancaisducafe.fr | www.meilleursouvriersdefrance.info

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