Portrait

Stéphane Galerneau, nouveau président d'Ateliers d'Art de France

Le 20/12/2022
par Sophie de Courtivron
Élu le 12 octobre dernier, Stéphane Galerneau, fondeur à Nouaillé-Maupertuis (Vienne) devient, à 58 ans, le président d’Ateliers d’art de France, syndicat professionnel des métiers d’art. Il nous fait part des grands axes qui orienteront son engagement.
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Fondeur, Stéphane Galerneau crée et fabrique des objets de décoration en étain doré à l’or fin ;
il a démarré son activité en 2006. Il travaille seul et réalise 97 % de son chiffre d’affaires à l’export (lampes, bougeoirs, cadres photos...). En 2018, il s’investit sur le plan politique en entrant au conseil d’administration d’Ateliers d’art de France et est élu délégué métiers d’art pour la Vienne en 2021.

La visibilité

« Nous sommes relativement invisibles politiquement alors que, selon les mots de Carole Delga, ancienne secrétaire d’État déléguée au Commerce, à l’Artisanat, à la Consommation et à l’Économie sociale et solidaire, nous sommes un "vrai trésor national". »

« Il y a eu une belle prise de conscience de notre patrimoine extraordinaire avec la catastrophe de Notre- Dame ; un patrimoine à faire vivre avec les créateurs. »

« Nous allons nous battre pour avoir des codes APE (Activité principale exercée) différents des industriels. Je voudrais aussi une reconnaissance économique des métiers d’art ; il s’agit d’aller sonder adhérents et non-adhérents afin de connaître le chiffre d’affaires de chaque société, et ainsi mieux nous faire entendre au niveau des ministères. »

Retour vers les adhérents

« Les associations qui travaillent de façon bénévole pour organiser des manifestations sont la grande force d’Ateliers d’art de France. Beaucoup de gens œuvrent pour les métiers d’art, mais il y a un manque de transversalité. Mon défi est de recoller les morceaux en créant un service et un maillage de délégués dans chaque département. »

« Il y aura des passerelles entre eux, et les adhérents pourront faire remonter leurs problématiques. »

La formation

« Nous avons un problème de certification ; il n’y a plus beaucoup de centres de formation pour les métiers spécifiques. En application de la loi Avenir professionnel, les centres de formation continue doivent justifier de critères de certification qui sortent de notre champ d’action : ainsi, prendre en compte un taux d’insertion six mois à deux ans après l’obtention de la certification, quand dix ans sont nécessaires pour assurer l’installation et la viabilité d’une entreprise de métiers d’art relève d’une méconnaissance totale de ce que nous sommes ! »

« Nous avons de très bons exemples de carrières internationales, d’ateliers qui fonctionnent très bien, mais qui n’ont pas démarré tout de suite. Des centres de formation risquent de fermer. Nous avons lancé une pétition (18.000 signataires à ce jour). C’est en cours de négociation. »

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Quelques chiffres 

87 % des artisans d’art sont des sociétés unipersonnelles.

16 domaines de métiers d’art, 281 métiers.

Plus de 6.000 professionnels en France.

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