Bernard de la Villardière : "L'artisanat a un grand avenir"
Quelle est la ligne éditoriale de Neo ?
Nos contenus sont positifs et bienveillants, centrés sur la France, l’Histoire, le patrimoine, les savoir-faire, les diversités culturelles régionales, l’engagement des Français à tous les niveaux. Nous parlons du "local" avec l’idée que cela parle à tout le monde.
En 2022, nous avons atteint le milliard de vues tous réseaux sociaux confondus ! Ainsi que la bonne surprise de constater un taux d’interaction très positif, alors qu’a contrario ce qui fait le buzz ailleurs c’est ce qui divise.
Nous avons trois formats :
- "face caméra" avec des gens qui viennent au studio nous raconter leur histoire,
- "desk" avec le décryptage et le traitement de l’actualité,
- "magazine" avec des enquêtes de terrain faites par nos équipes.
Vous avez travaillé avec CMA France ?
Oui, et notre série "Maîtres & Apprentis" a eu 1,5 million de vues sur les cinq épisodes ! L’idée est de mieux faire connaître l’artisanat et de valoriser la transmission, les savoir-faire, les métiers…
Nous tournons et co-constuisons avec CMA France le contenu éditorial.
Dans le même ordre d’idée, nous nous sommes associés avec Leboncoin pour une série sur les collectionneurs.
Quelle est votre vision de l'artisanat ?
Il y a quelques années, l’Artisanat était considéré comme en péril, mais des événements comme la crise du Covid ou la guerre en Ukraine font revenir à la surface des préoccupations liées à notre souveraineté et à notre indépendance en matière artisanale, industrielle, agricole, etc.
Je pense que nous sommes à l’aube d’une révolution qui va voir revenir au premier plan ces métiers qui ont été longtemps dévalorisés.
Le vent est en train de tourner ; beaucoup de personnes autour de moi ont fait des carrières dans de grosses entreprises et, à l'approche de la cinquantaine ou de la soixantaine, le regrettent et se redécouvrent une fibre manuelle. L’artisanat a un grand avenir !
Quels défis doit selon vous relever ce secteur ?
Celui du recrutement, d’attirer les jeunes, de favoriser les transmissions.
Les gens qui s’installent à la campagne font par exemple face à un manque d’offres terrible. Beaucoup d’entrepreneurs partent sans successeur ; au-delà de la perte financière que cela représente pour eux, c’est aussi la perte d’une culture, d’un savoir-faire…
Il y a pour moi une grande noblesse dans ces métiers qui préservent le patrimoine.
Biographie
- 1969 : Arrivée au Liban ; sa vie sur place sera déterminante quant à ses choix professionnels futurs.
- 1982 : Quitte la filière "école de commerce" pour entrer au Celsa (école des hautes études en sciences de l’information et de la communication).
- 1984 : Mariage et premier poste de journaliste au Journal de l’île de la Réunion.
- 1998 : Arrivée chez M6.
- 2005 : Lancement du magazine d’investigation "Enquête exclusive" sur M6.
- 2020 : En décembre, lancement de la plateforme Neo et de ses réseaux sociaux.
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire