Recrutement

Élisabeth Borne sonne la mobilisation générale pour l’emploi

Le 29/11/2021

par Laëtitia Muller

Le 26 novembre 2021, Élisabeth Borne, ministre du Travail, était en déplacement dans le Grand Est pour sonner le lancement de la mobilisation générale pour l’emploi. Au programme : un séminaire au plus proche du terrain pour motiver les représentants de l’État, les élus locaux et les acteurs de l’emploi à travailler ensemble. La ministre a présenté une boite à outils qui a pour objectif de faire chuter significativement le taux du chômage.

Une mobilisation proche du terrain

Élisabeth Borne, ministre du Travail, a sonné le lancement de la mobilisation pour l’emploi dans le Grand Est, au centre des congrès de Metz, le 26 novembre 2021.

Elle a, pour l’occasion, réuni en séminaire de travail les préfets, sous-préfets, élus locaux, ainsi que les principaux acteurs de l’emploi (Pôle emploi, missions locales, ANDRH…)

→ Objectif : relayer dans chaque région son instruction ministérielle du 25 octobre dernier relative à la mobilisation nationale en faveur des tensions de recrutement.

Dans son discours d’ouverture, la ministre a d’ailleurs rappelé l’objet de cette instruction et a demandé aux sous-préfets d’identifier trois priorités locales en matière de recrutement.

Ces derniers devront en assurer l’application et la coordination sur leur territoire avant fin décembre 2021.

Une boite à outils pour parvenir au plein emploi

Élisabeth Borne a ensuite détaillé la boite à outils à la disposition des acteurs locaux, qui portent sur leurs épaules la lourde charge de faire se rejoindre offres et demandes d’emploi.

La ministre du Travail appelle de ses vœux des taux de chômage proches du plein emploi à l’horizon du printemps 2022…

Dans la besace de la ministre, un volet est consacré à l’apprentissage avec les préparations opérationnelles à l’emploi individuel (POEI) ou collectives (POEC), les actions de formation préalable au recrutement (AFPR).

Un autre volet est dédié aux aides à la mobilité, aux prestations de conseil en ressources humaines (PCRH) ou encore aux transitions collectives (Transco).

→ La ministre n’a pas oublié les artisans et les TPE dans son catalogue de solutions pour l’emploi.

Un focus sur les petites et moyennes entreprises

Élisabeth Borne a commandé à ses services en région la mobilisation des chambres consulaires, des fédérations professionnelles, mais aussi des clubs entreprises pour faire connaitre au plus grand nombre les outils d’aides à l’emploi.

Elle a martelé son souhait de voir s’organiser des rencontres avec les chefs d’entreprise pour répondre efficacement aux pénuries de main-d’œuvre.

"L’ensemble des bénéficiaires, au premier rang desquelles les TPE et les PME doivent être accompagnées dans leurs démarches et ne doivent pas y renoncer au motif de lourdeurs administratives", Elisabeth Borne.

Pour l’heure, et malgré la reprise épidémique, la ministre poursuit son tour de France pour apaiser les tensions de recrutement.

Et l’Artisanat dans tout ça ?

À l’occasion du lancement de la campagne de mobilisation pour l’emploi portée par Élisabeth Borne, ministre du Travail, la rédaction du Monde des Artisans a interrogé Valérie Debord, Vice-Présidente de la Région Grand Est, sur les problématiques d’emploi dans l’artisanat.

LMA : De nombreux emplois restent non pourvus dans le champ artisanal, quelles solutions s’offrent aux artisans ?

De nombreux outils sont à leur disposition, comme le parcours d’acquisition des compétences en entreprises (PACE). Ce dispositif consiste à intégrer des jeunes dans l’emploi artisanal sur la base des savoir-faire.

Quatre acteurs entrent en jeu : un organisme de formation, une entreprise (artisanale), un tuteur et un jeune.

Qu’est-ce que la mobilisation générale vers l’emploi lancée ce jour va changer ? Et que faire face à la désertion des métiers manuels par les jeunes ?

Cette campagne signe un pas vers la simplicité et la proximité. Pour les jeunes, il faut déployer encore plus la boite à outils de l’orientation. Elle a pour vocation de faire découvrir les métiers artisanaux dès la classe de 4e.

Dans ce cadre, l’UIMM présente par exemple les métiers de l’industrie et de la métallurgie dans un bus qui peut se déplacer dans tous les collèges du Grand Est.

Nous sommes également très en demande d’artisans qui accepteraient de parler et de promouvoir leurs métiers. Quoi de mieux pour vanter les métiers de bouche qu’un Meilleur Ouvrier de France dans une salle de classe ?

Face à l’urgence des besoins en recrutements, certains artisans refusent des commandes, Valérie Debord a un maître mot en réponse : "la sécurité" pour tous, jeunes et artisans.