La Banque de France table sur une reprise progressive de l'activité en 2024
Après l'Insee et l'OCDE, c'est au tour de la Banque de France de revoir ses prévisions de croissance à la baisse. Le 19 décembre, l'institution a en effet publié ses projections pour 2023 et les années à venir.
Contrairement au Gouvernement, plus optimiste avec des prévisions de croissance de 1% en 2023 et 1,4% en 2024, la Banque de France insiste sur une reprise progressive et appelle à la prudence malgré des signes encourageants.
La France échappe à la récession
D'après la Banque de France, la croissance du produit intérieur brut (PIB) s'établira à +0,8% en 2023, et non à +0,9% comme projeté jusqu'alors. Marqué par un essouflement de la consommation et des investissements, le troisième trimestre a en effet influencé la prévision à la baisse.
Toujours selon la Banque de France, la croissance devrait s'accélérer progressivement à 0,9% en 2024, 1,3% en 2025 et 1,6% en 2026. En parallèle, l'inflation devrait atteindre 1,8% en 2025 et 1,7% en 2026, amenuisant le risque de récession.
"Nous avons échappé à la récession et à la croissance négative (...) C'est non seulement une prévision, mais un engagement : nous allons ramener l'inflation à 2% d'ici 2025 au plus tard", a commenté le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, qui prévoit un retour de l’inflation à 2% au plus tard d'ici 2025.
Vers une hausse du "pouvoir d'achat"
Toujours selon la Banque de France, le pouvoir d’achat des Français devrait sensiblement s’améliorer jusqu'en 2026, du fait des baisses de prix. "C'est une bonne nouvelle : à partir de maintenant, les prix vont augmenter moins vite que les salaires", a résumé François Villeroy de Galhau.
En 2024, la modération des prix et la hausse des salaires réels amélioreront le pouvoir d'achat des ménages (+1,5% de consommation). Malgré des taux d'épargne élevés, la consommation des ménages reste le moteur de la croissance, note la Banque de France.
L'emploi et l'investissement toujours à la traîne...
En 2024, les investissements des ménages chuteront toutefois de 4,1%, tandis que ceux des entreprises ralentiront, à +0,5%. À partir de 2025, l'effet négatif des taux élevés s'atténuera, favorisant la reprise des investissements.
Le taux de chômage, qui s'établit à 7,3% en 2023, pourrait continuer à croître jusqu'en 2025 (7,8%), avant de baisser à 7,6% en 2026. Le gouverneur affirme néanmoins que l'objectif d'un taux de chômage à 5% reste réaliste pour la prochaine décennie.
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