Représentativité

Les partenaires sociaux reçus à l'Élysée

Le 24/05/2017
par Samira Hamiche
Emmanuel Macron a reçu les principales organisations syndicales et patronales pour évoquer la réforme du Code du Travail. Les représentants des entreprises artisanales ont à cette occasion appuyé leurs demandes, pour veiller à la clarté du futur corpus de loi. Du côté des ministères, l'heure est également aux premières entrevues. Tour d'horizon...
Partager :
Palais de l'ElyséeLe président de la République a reçu les principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) et patronales (Medef, CPME et U2P), mardi 23 mai 2017.

Emmanuel Macron a reçu mardi 23 mai les organisations professionnelles pour aborder la future réforme du Code du Travail. Alors que la loi Travail (El Khomri) avait suscité une vague de protestation, le Président de la République a souhaité nouer le dialogue avec les responsables syndicaux et patronaux, en écoutant leurs exigences sur la réforme du travail.

L'U2P : "faire simple et lisible"

"L’U2P fait le pari que le Président de la République et les partenaires sociaux sauront trouver un consensus qui permettra de clarifier rapidement l’environnement des entreprises pour les cinq ans à venir", a affirmé Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P), à l'issue de son entrevue avec le chef de l'Etat.

Lors de cette rencontre, Alain Griset a réitéré le souhait de l'organisation professionnelle de voir émerger un Code du Travail rénové, "simple et lisible", qui "permette de bâtir un environnement juridique, fiscal et social qui soit enfin adapté à la situation des entreprises de moins de 50 salariés", indique un communiqué de l'U2P.

L'U2P attend de l'administration qu'elle "privilégie l’accompagnement des entreprises et renonce au triptyque infernal : réglementation, contrôle, sanction". Elle estime en outre que le "droit à l'erreur" invoqué par le chef de l'Etat "va dans le bon sens", et souhaite voir appliqué le plafonnement des indemnités de licenciement en fonction des capacités contributives de l’entreprise.

Alain Griset a par ailleurs "réaffirmé son attachement aux accords de branche", tout en espérant un consensus "qui permette d’établir au niveau de la branche professionnelle les règles applicables et les cas dans lesquels l’accord d’entreprise pourra déroger" (cas des petites entreprises).

Le président de l'U2P encourage l’exécutif à confirmer la suppression du compte personnel de prévention de la pénibilité et le prélèvement de l’impôt sur le revenu par les entreprises. "Il l’a également invité à confirmer la transformation du CICE en baisse directe de charges sociales", précise l'U2P.

CPME : aider les petites entreprises

La Confédération des PME (CPME) affirme pour sa part que le Président de la République "s’est engagé à mettre en place un moratoire sur le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P)". Emmanuel Macron aurait ainsi "confirmé son intention de réaliser un audit sur le prélèvement des revenus à la source". La CPME salue ces "avancées majeures". Le chef de l'Etat "a réaffirmé son intention de fusionner les instances de représentation du personnel", répondant ainsi à une demande de longue date de la CPME.

De son côté, le président de l'organisation, François Asselin, "a insisté pour que le barème de plafonnement des indemnités prud’homales tienne compte de la réalité des PME". "Il a également souligné le besoin de simplification des règles applicables en matière sociale ainsi que la nécessité de mettre fin à la pénalisation grandissante des relations sociales".

La CPME souhaite en outre "donner plus de poids à la négociation d’entreprise", en permettant par exemple aux patrons d'initier "un référendum validant un accord avec le personnel". 

François Asselin a par ailleurs "manifesté son appui au recours aux ordonnances pour accélérer l’application des réformes". Il a cependant réclamé, à plus long terme, une Loi cadre TPE/ PME donnant davantage de visibilité aux chefs d’entreprise sur le quinquennat à venir.

FFB : lutter contre la fracture territoriale 

De son côté, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Jacques Chanut, a rencontré Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, en charge du logement.

Lors de cet entretien, Jacques Chanut a rappelé l’importance de maintenir "les dispositifs qui marchent" et qui sont à l’origine de la reprise dans le neuf, rapporte un communiqué de la FFB. 

Le président de la FFB a rappelé que le logement était au cœur de la réduction de la fracture territoriale "et qu’il comptait beaucoup sur la collaboration avec ce ministère pour avancer sur ce sujet essentiel". 

De son côté, Richard Ferrand s'est dit favorable à l’accentuation des contrôles contre la fraude au détachement.

Partager :