Rénovation

MaPrimeRénov' : Les artisans du bâtiment expriment leurs préoccupations

Le 14/02/2024
par Cécile Vicini
À la veille d'une réunion entre la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) et les ministres du Logement et de la Transition écologique, une trentaine d'acteurs du secteur ont rédigé une lettre ouverte au Premier ministre Gabriel Attal, mettant en garde contre les problèmes rencontrés avec le dispositif MaPrimeRénov'.
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Les quelque 600.000 artisans du bâtiment tirent la sonnette d'alarme au sujet de MaPrimeRénov'. À la veille d'une rencontre entre leur syndicat professionnel, la Capeb, et les ministres du Logement et de la Transition écologique, une trentaine d'acteurs du secteur ont adressé une lettre ouverte à Gabriel Attal, Premier ministre, selon les informations d'Europe 1.

Leur objectif commun : interpeler le Gouvernement sur les déboires de MaPrimeRénov', censée soutenir la rénovation énergétique des logements.

Un dispositif de plus en plus boudé 

Le succès de MaPrimeRénov' ralentir auprès des particuliers. En 2023, plus d'un milliard d'euros n'ont pas été demandés par les Français éligibles.

En cause : depuis le mois de janvier, le budget du dispositif a été stimulé pour élargir les travaux aux fenêtres ou les systèmes de chauffage, à condition que les bénéficiaires entreprennent plusieurs travaux. 

→ Conséquence : le coût est plus élevé et le reste à charge est trop important pour les particuliers, et les artisans du secteur sont impactés. 

C'est pourquoi ils demandent, à travers cette lettre ouverte au Premier Ministre, un étalement de ces travaux sur plusieurs années.

Autre point noir du parcours de la rénovation énergétique : le passage obligatoire par Mon Accompagnateur Rénov' pour toucher les aides de l'État. Le nombre de ces accompagnateurs est jugé encore insuffisant pour pouvoir absorber toute la demande, ce qui allonge la durée de traitement des dossiers. Résultat : l'acceptation de la prime prend des mois et beaucoup d'artisans, dans l'attente, se retrouvent sans travail.

In fine, les TPE et PME du secteur sont nombreuses à être exclues de ces chantiers subventionnés, car elles ne sont pas labellisées RGE (reconnus garants de l'environnement)...

La lettre étant envoyée, la balle est dans le camp du Gouvernement. Nous en saurons plus demain, à l'issue de la rencontre à Matignon entre la Capeb, et les ministres du Logement et de la Transition écologique. À suivre...

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