Utiliser les réseaux sociaux comme vitrine

Nomade et connectée

Le 16/12/2016

par Gaëlle Krähenbühl

Depuis deux ans, elle arpente les rues de Bordeaux (33) sur son scooter pour se rendre chez ses clientes. En créant Scoothair, Aurélie Martinez a modernisé la coiffure à domicile. Et les réseaux sociaux lui ont permis de former une véritable communauté.

Aurélie Martinez, coiffeuse mobile et habile.

Pour prendre rendez-vous avec Scoothair, il y a deux mois d’attente... Pas de doute, le concept créé par Aurélie Martinez connaît un succès fou. Cette coiffeuse bordelaise de 27 ans a créé son entreprise en 2014. Et sa trouvaille dépoussière un peu le monde de la coiffure à domicile. "Après avoir travaillé quelques années en salon, j’ai eu envie de me lancer en solo. Et l’idée m’est venue de faire de la coiffure à domicile de façon originale : en me déplaçant uniquement en scooter !"

C’est innovant et, pour que ça marche, les réseaux sociaux ont, dès le départ, joué un rôle essentiel. "C’est mon unique vitrine, explique la jeune femme. C’est donc très important d’y être active. J’ai une page Facebook, des comptes Instagram, Twitter, en plus de mon site internet. C’est sur le web que mes clientes me trouvent, échangent et parlent entre elles." Et cela fonctionne. En peu de temps, une vraie communauté s’est créée autour de Scoothair. "Et puis, les filles ont commencé à poster des photos après mon passage, pour montrer le résultat. Ça a été viral et c’est devenu une tradition. Aujourd’hui, je partage systématiquement ces photos sur ma page Facebook."

Bouche-à-oreille numérique

Pour Aurélie Martinez, le bouche-à-oreille numérique a été déterminant. "Il faut dire que j’avais déjà un petit réseau sur l’agglomération bordelaise par le biais de mon blog mode. Grâce à cela, j’ai eu mes premières clientes, qui ont ensuite partagé à leurs contacts, et ainsi de suite." Aujourd’hui, son support favori, c’est Instagram. "Mes clientes y sont très connectées. Instagram, c’est de la photo, et la coiffure c’est très visuel. C’est donc le support idéal pour faire parler de Scoothair."

Pour développer encore plus l’idée de communauté, elle organise aussi des soirées événements, "un peu dans l’esprit des rencontres entre blogueuses. C’est l’occasion pour mes clientes de se découvrir. Les filles viennent avec leurs copines. C’est une ambiance très conviviale !" Sans compter que cela permet à la jeune coiffeuse d’étendre encore un peu plus son réseau.

www.scoothair.fr | Facebook / Instagram : scoothair.officiel | Blog : www.madeinaurelie.com

La coiffure nomade, c’est tendance

Le secteur de la coiffure représente le deuxième secteur de l’artisanat, avec 83 200 établissements au 31 décembre 2015. De 2005 à 2015, la coiffure hors salon est passée de 7 726 à 17 557 établissements (soit + 127 % alors que le nombre de salons a progressé dans le même temps de près de 20 %)(1). La tendance de la coiffure nomade s’ancre donc solidement dans le paysage, en réponse notamment aux nouveaux modes de vie des consommateurs, très connectés. Truck, van, cyclopousse, triporteur ou scooter… les moyens de locomotion pour aller à la rencontre des clients font aussi leur mue(2), leur originalité faisant, le cas échéant, souvent office d’argument de vente pour se démarquer de la concurrence.

Sources : (1) UNEC ; (2) L’Éclaireur.