Sortir de l'isolement

Solution 2 / 5 : aller vers un expert

Le 02/05/2018
par Sophie de Courtivron
Ils sont là pour vous. Les experts ciblés, vers lesquels la CMA vous orientera ; mais aussi votre banquier, un organisme de microcrédit comme l’Adie, votre comptable… Et les réseaux constitués par rapport à une problématique (associations comme BGE ou France active pour la création d’entreprise, etc.). En voici deux exemples.
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Le réseau pour décoller

Manon Saenko fait partie du réseau d’artisans d’art de sa CMA. Des experts cadrent les discussions. « Nous présentons nos avancées et projets. Avec nous, un animateur et deux formateurs. » « Par hasard, à un repas informel, j’ai appris qu’une équipe archéologique de Jordanie avait trouvé des céramiques et n’avait pas de restaurateur… » C’est ainsi que, depuis huit ans, Manon Saenko, céramiste, part une fois par an à Khirbet es-Samra, pour un mois minimum. « Cela m’apporte beaucoup par rapport à mon travail en France car il faut être polyvalent et s’adapter assez vite ; l’œil se fait par la pratique. Il faut aimer le puzzle… »

Si elle volait déjà loin, la CMA du Val-d’Oise fut pour Manon la base indispensable au décollage de sa petite entreprise, En mille morceaux, vraiment opérationnelle depuis deux ans. « Au Salon Noël avant l’heure, organisé par la CMA du Val-d’Oise, j’ai rencontré Grâce Silvestre, une des conseillères, et j’ai ainsi intégré un réseau d’artisans d’art à la CMA. Nous avons des réunions d’une journée, une fois par mois, où nous sommes vingt à quarante à échanger. J’y ai aussi rencontré une personne qui m’a parlé de la Cour des Arts de Vauréal. J’ai postulé et ai pu intégrer ces locaux subventionnés. Le réseau, c’est indispensable. Jusqu’à ce que je connaisse Grâce Silvestre, j’étais un peu dans le flou. »

Des experts en ligne

L’expertise peut aussi se trouver à portée de clic. TeePy Entrepreneur, réseau social dédié aux TPE (11 000 membres, un tiers d’artisans), propose différents services (financement et assurance, transition numérique, assistance juridique…).

« En moins d’une minute, l’artisan - qui travaille 70 heures par semaine et n’a pas le temps de networker - exprime son besoin et un partenaire le rappellera dans les 48 heures avec un package et un prix négocié pour lui, pose Jean-Emmanuel Roux, fondateur de cette start-up lyonnaise de B to B née en 2016. Par exemple, l’artisan sera contacté par quelqu’un du service pro de la banque ; s’il signe pour un crédit, les frais de dossiers seront gratuits. »

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