Reconversion professionnelle

"Rester petit et monter en qualité"

Le 17/07/2018
par Sophie de Courtivron
Olivier Carrobourg a quitté L’Oréal en 2003, après 18 ans et un dernier poste de directeur financier international. Depuis 2007, il est bottier à Paris. Il s’est formé pendant sept mois intensifs auprès d’un Compagnon du devoir, qui l’a aussi accompagné à ses débuts.
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Olivier avait un but : démocratiser le soulier sur mesure. Il a donc "décortiqué les étapes de fabrication et diminué par cinq la proposition du marché". Comment ? En utilisant les nouvelles technologies : prise des mesures via un scan du pied en 3D, etc. Olivier est l’un des rares à travailler avec un seul cuir, à tannage végétal, qui peut être patiné de toutes les couleurs. Un atelier fait les souliers à l’unité pour lui, et "je m’occupe des finitions, ma spécialité".

La moitié des actifs a déjà changé de métier au moins une fois.*

Seul dans sa boutique, il avait au départ de grands projets, comme créer une franchise, "mais j’ai choisi de mettre mon développement au service d’une dimension plus artisanale". Olivier déplore le non-soutien des banques et le poids de l’administratif : "J’ai tout sous-traité, sinon j’aurais coulé ! J’en fais quand même deux à trois heures par jour… J’ai l’impression de travailler pour l’État." De son passé "grand groupe", il a gardé de bons réflexes : "On se projette, on fait des plans à trois ans. Je dois maintenant penser à ma transmission".

* Source : Sondage Odoxa, mai 2017.

www.derville-chaussures.fr

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