Concours Ateliers d’Art de France : un verrier et un virtuose des automates récompensés
Jonathan Ausseresse, artisan verrier originaire de Saône-et-Loire, a séduit le jury du Concours Ateliers d'Art de France avec une pièce originale baptisée "Fluence".
En quoi consiste le Concours Ateliers d’Art de France ?
Depuis presque une dizaine d’années, ce concours national prestigieux, organisé par Ateliers d’Art de France, met en lumière la fine fleur des métiers d’art du pays. La variété des parcours et des personnalités primés prouve à elle seule la richesse et le dynamisme de ce secteur.
>> Deux catégories sont ouvertes : Création et Patrimoine.
Outre une dotation de 1.000€ pour les lauréats régionaux et une belle visibilité médiatique, les gagnants au niveau national ont la chance de remporter leur stand individuel sur deux événements prestigieux :
- le Salon international du patrimoine culturel (catégorie "Patrimoine"), du 28 au 31 octobre 2021 ;
- et le Salon Maison & Objet (catégorie "Création"), en janvier 2022.
Une occasion unique de vérifier la "commercialité" et l’attractivité de leur produit ou savoir-faire auprès du grand public.
Jonathan Ausseresse : Fluence, la création qui a enflammé le jury
L’artisan verrier de 27 ans, originaire de Chauffailles, en Saône-et-Loire, a présenté au jury une pièce originale baptisée "Fluence".
Cette création hybride est le parfait équilibre entre un savoir-faire familial d’émaillage par saupoudrage, transmis par son père, et son idéal de recherche d’un verre épais, coloré et de grandes dimensions.
"Fluence permet de dessiner le mouvement d’écoulement du verre dans la masse, dans sa profondeur. Ainsi, le verre garde en mémoire l’empreinte et la trajectoire de sa transformation à haute température."
Son enfance, passée dans l’atelier familial de verrerie, a très vite confirmé sa vocation et sa passion pour le matériau verre, tant pour l’aspect "chimie" que pour les techniques de cuisson ou le travail de la pierre de lave locale, à la fois comme outil et comme matière première.
Cette expérience acquise en famille et ses expérimentations audacieuses ont forgé sa culture du verre et son identité de créateur verrier.
Aujourd’hui, ses créations concentrent principalement des procédés d’émaillage manuel et de thermoformage. Elles se développent dans deux univers complémentaires: l’architecture d’intérieur et la création d’objets d’art.
Frédéric Vidoni : un tableau animé enchanteur
Créateur et restaurateur en mécanique d’art, Frédéric Vidoni a développé son savoir-faire auprès de ses pairs – des créateurs et restaurateurs d’automates et androïdes français et suisses renommés – et en autodidacte, pour combler le manque de formation officielle dans son métier.
Aujourd’hui, seule une dizaine de professionnels pratiquent encore l’art de la fabrication et de la restauration d’automates, qui suppose à la fois des connaissances en mécanismes, horlogerie, modelage, moulage, sculpture, et même en couture !
Le Savoyard œuvre à la fois pour les musées de sa région, des collectionneurs ou des sociétés, pour le pan "restauration", et s'attelle aussi à des créations plus personnelles et modernes, exposées lors de manifestations locales ou internationales.
Il n’hésite pas à partager son savoir-faire, notamment lors des Journées européennes des métiers d’art. Il ouvre alors son Atelier atypique automates arts mécaniques au public : une maison-bulle construite au début des années 1970 par l’architecte utopiste Pascal Haüsermann.
Il a séduit le jury du Concours Ateliers d’Art de France grâce à son travail sur un tableau animé du milieu du XIXe siècle, évoquant un village installé sur les rives d’un lac de montagne, agrémenté d’une multitude de détails animés : une horloge et son gong retentissant toutes les heures, des moulins à vent et à eau, deux voiliers naviguant sur une mer agitée, un train, une fontaine, deux montgolfières…
Frédéric Vidoni sera présent au Salon international du patrimoine culturel (SIPC), au Carrousel du Louvre jusqu’au 31 octobre prochain.
La valeur et la fragilité ne permettant pas le déplacement du tableau, le travail de restauration sera présenté sur le salon sous forme d’une vidéo.
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