Intermédiaires 

Courtier en travaux : un métier en plein essor 

Le 08/08/2022
par Cécile Vicini
Dès lors que des travaux « lourds » doivent être entrepris, comme la rénovation ou la construction, il peut être difficile pour les clients de s’y retrouver. S’y ajoutent les travaux liés aux performances énergétiques qui sont en forte hausse : in fine, les artisans et les clients finaux sont confrontés à des problématiques propres à l’organisation et l’amorce de la relation commerciale. C’est dans ce contexte d’augmentation de la demande que le courrier en travaux intervient : quel est son rôle et quelles sont les missions ? Tour d’horizon. 
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Outre une position de pivot entre les clients et les entreprises, le courtier met en place un véritable travail de médiation commerciale. Particuliers, professionnels et collectivités locales peuvent souscrire à ses services, et ce, pour répondre à plusieurs préoccupations bien connues : 

  • Identifier les artisans disponibles dans une zone géographique donnée ;
  • Veiller à bénéficier d’un rapport qualité / prix qui soit conforme à l’état du marché (notamment en temps de crise avec les conséquences de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine) ; 
  • Déléguer l’étude des devis, leur comparaison, voire leur mise en compétitivité. 

L’objectif premier du courtier en travaux est de joindre la demande à l’offre, en étant le point de contact des deux parties.

Outre la reconnaissance des travaux à effectuer, il peut également mobiliser sa qualité de conseil sur les normes actuelles, le choix des matériaux selon les spécificités de la structure, etc. 

Chez les artisans, le courtier intervient également sur plusieurs points : l’évaluation du projet, la communication des besoins et la gestion clientèle.

Il peut être considété comme un gage d’économie puisqu’il peut éviter le temps dédié au déplacement sur les lieux, aux démarches commerciales parfois longues (visite, établissement du devis, négociation, relance), à la prospection, qui peut s’avérer couteuse en termes de temps. 

Comment sont sélectionnées les entreprises référencées ? 

Les critères de sélection varient d’un cabinet à l’autre. Généralement, ce sont des points qualitatifs qui sont retenus pour maintenir une bonne qualité de relation commerciale : 

  • Le savoir-faire ; 
  • Le respect des documents techniques unifiés ; 
  • La cohérence des devis sur les prix du marché ; 
  • Le respect du port des équipements de sécurité ; 
  • La qualité fournie, la réputation ; 
  • La propreté du chantier ; 
  • Le respect des délais ; 
  • La santé financière de l’entreprise, etc. 

Après avoir sélectionné les entreprises et exposé les garanties de leur sérieux, il expose les devis au client final, vérifie leur réponse vis-à-vis de la technicité des travaux à fournir, et la cohérance avec le budget initial

Sa rémunération : qui paie la note ? 

La rémunération d’un courtier en travaux est calculée en fonction du montant global des travaux. Il va prélever un pourcentage, qui varie d’un cabinet à l’autre, sur les devis proposés par les entreprises.

Ce montant varie en fonction du service apporté et de la complexité du dossier.

À noter que des frais peuvent être facturés au client si le courtier joue un rôle d'accompagnement et de tiers de confiance pendant les travaux, au-delà son rôle de point de contact avec un artisan.

Les limites de la profession 

De façon générale, les prestations du courtier se limitent à la mise en relation et à la négociation : il n’est en aucun cas garant de la bonne avancée des travaux. 

Son rôle ne doit pas être confondu avec celui de maître d’œuvre : en d’autres termes il ne peut ni concevoir, ni créer, ni déposer de permis de construction ou intervenir sur le chantier. 

Cependant, certains courtiers proposent généralement des services plus complets de suivi du chantier, moyennant une rémunération plus conséquente. 

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