Aides à l’embauche : les CFA veulent jouer les prolongations
Avec près de 500.000 contrats signés à la rentrée 2021, l’apprentissage se porte mieux que jamais. Ces bons résultats ont sans conteste été boostés par le Gouvernement et son plan "1 Jeune, 1 Solution" lancé l’été dernier : 5.000€ pour l’embauche d’un apprenti mineur, 8.000€ s’il a plus de 18 ans.
Ces mesures, censées prendre fin initialement le 28 février, ont été prolongées jusqu’à fin mars. Mais quid de l’avenir ? Comment maintenir ces bons chiffres et éviter le trou d’air redouté pour la rentrée 2021 ?
Le sujet sera à l’ordre du jour lors du 3e Sommet social du Gouvernement Castex, le 15 mars prochain. Le lendemain, Élisabeth Borne a prévu de recevoir les grands réseaux de centres de formation d’apprentis (CFA) pour poursuivre les discussions.
Consensus autour d’une prolongation des aides
Pour l’heure, les réseaux consulaires (CMA et CCI) et d'autres acteurs de l'apprentissage ont déjà fait entendre la nécessité de prolonger ces mesures d’aide :
- Joël Fourny, président de CMA France, sans s’engager sur une durée, plaide pour qu’il n’y ait pas de "rupture brutale au-delà du 31 mars" tout en comprenant que "ces mesures ne peuvent pas rester pérennes" ;
- Pierre Goguet, président de CCI France, milite, lui, pour une année supplémentaire ;
- le réseau Walt (qui regroupe plusieurs écoles dont les Compagnons du devoir ou les Maisons familiales rurales), demande de son côté une reconduction à l'identique jusqu'à fin 2021 ;
- la Fnadir, fédération des directeurs de CFA, ne s’est pas encore exprimée sur le sujet et consulte actuellement ses adhérents. Tout indique qu’elle défendrait également une prolongation des mesures.
Élisabeth Borne a déjà précisé qu’elle était favorable à l’idée de "continuer à soutenir l’embauche des jeunes".
Les problématiques à trancher
Le coût de cette mesure, dans un contexte sanitaire et économique tendu, est bien sûr un paramètre qui ne peut être négligé. En 2020, ces aides ont largement dépassé les 2 milliards d’euros budgétés initialement.
Autre constat : sur les 495.000 contrats signés en 2020, 57 % ont concerné un diplôme ou un titre professionnel de niveau bac+2 ou plus. "Une bonne nouvelle car cela montre qu’on peut se former en apprentissage à tous les niveaux", consent Élisabeth Borne. Mais la ministre du Travail souhaiterait développer d’avantage "les formations en CAP, en brevet professionnel, en bac pro car ce sont des formations dont nous avons besoin pour recruter dans des métiers aujourd’hui en tension".
Réponse le 17 mars prochain…
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