Apprentissage

Malgré leur coût, Elisabeth Borne annonce le prolongement des aides à l’embauche

Le 27/06/2022
par Cécile Vicini
La Première ministre a vanté les investissements en faveur de l’apprentissage, le vendredi 24 juin dernier, lors d’un déplacement en Seine-et-Marne. Malgré le coût engendré par ces mesures qui a été épinglé par la Cour des comptes, Elisabeth Borne a annoncé leur prolongement jusqu’au 31 décembre prochain, faisant mention d’un « énorme levier pour l’égalité des chances ».
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« On veut absolument continuer à encourager les entreprises à embaucher des apprentis et c’est pour ça que je peux vous annoncer ce matin qu’on va prolonger à l’identique les aides à l’apprentissage », a souligné la Première ministre.

Pour rappel, ces aides, qui entrent dans le cadre du dispositif « 1 jeune, 1 solution », s’élèvent à 5.000 € pour un apprenti mineur et à 8.000 € pour un apprenti majeur.

La nouvelle résidente de Matignon a également rappelé le bilan positif du Gouvernement lors du précédent quinquennat : « En 2017, il y avait moins de 300.000 apprentis et en 2021, 730.000 apprentis. Notre objectif est un million d’apprentis ».

La Cour des Comptes alerte sur un investissement coûteux

Seule ombre au tableau, les coûts engendrés par ces aides qui ne sont pas négligeables : dans un rapport, la Cour des comptes alerte sur le déficit de France Compétences (organisme qui finance notamment les centres de formation d’apprentis à partir de la contribution des entreprises).

Il est précisé dans le rapport : « Dès 2020, l’opérateur a connu un déficit de 4,6 Md€. Malgré des subventions exceptionnelles versées par l’État pour 2,75 Md€, le déficit serait au final de 3,2 Md€ en 2021 et pourrait approcher 5,9 Md€ en 2022 sans nouvelle mesure exceptionnelle de l’État (pour des recettes estimées à 9,6 Md€). Face à l’ampleur du déséqulibre financier, les moyens de régulation dont dispose l’établissement montrent leurs limites ; la situation de l’opérateur appelle des mesures fortes de la part de l’État pour maîtriser les dépenses et ajuster les recettes. »

Des remontées auxquelles la Première ministre a rebondi : « Investir dans la jeunesse est majeur pour notre avenir, c’est un investissement qui vaut la peine, donc on le fait ».

Alors ces aides iront-elles au-delà de l’année ? Quoi qu’il en soit, les entreprises ont encore six mois pour en profiter et se lancer pleinement dans l’embauche d’un apprenti.

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